Accueil > Archives > 2003 (nº 1301 à 1341) > 1302 (9-15 janv. 2003) > [Police partout, école nulle part !]

Police partout, école nulle part !

Le jeudi 9 janvier 2003.

Le 16 décembre, à 14 heures, à la Sorbonne, le conseil d’administration de Paris I était réuni pour discuter de l’augmentation des tarifs universitaires (frais d’inscription) et du remaniement pédagogique (création de nouveaux diplômes Lang : ECTS 3-581). Un contrat de plan a été voté en septembre par Paris I prévoyant l’application de cette réforme et la privatisation
de la faculté. Nous, comité de mobilisation universitaire (Sorbonne) et comité de mobilisation des étudiants de Tolbiac (composé de syndiqués et de non-syndiqués) nous sommes présentés lors du conseil d’administration pour apporter une motion réclamant l’abrogation du contrat de plan et la non-application des ECTS sur Paris I. L’accès au conseil d’administration nous a été refusé. Les flics étaient déjà sur les lieux et les vigiles nous ont refusé l’accès. Aussi, nous avons décidé de bloquer l’entrée du rectorat par une action directe non violente. Au bout de cinq minutes, un car de flics équipés de menottes, matraques et jambières, est arrivé pour casser notre initiative. Face à notre résistance, les flics sont intervenus de façon musclée en usant de violence à l’encontre d’un militant de la CNT. Après cela, nous avons alors tenté d’entrer dans l’université, mais son accès nous était interdit. Nous avons donc forcé le passage, ce qui a conduit plusieurs camarades à se prendre des coups. Un de nos copains non syndiqués, Tristan, qui prenait des clichés de l’action et qui, retourné sur place pour constater la présence policière, faisait de nouvelles photos a été saisi par deux flics en civil et plaqué contre un mur. Un échange de paroles débute.

 Flics : « Monsieur, on ne prend pas de photo ici !
 Tristan : Pourquoi ?
 F. : Vous êtes photographe professionnel ?
 T. : De quel droit m’interdisez-vous de faire des photos ?
 F. : Policiers !
 T. : Et alors ?
 F. : Vous n’avez pas le droit de prendre en photos des fonctionnaires de police !
 T. : C’est complètement faux, puis-je voir vos cartes de police, s’il vous plaît ?
 F. : On n’a pas à vous les monter ! »

Tristan a finalement pu s’en sortir. Il faut noter que les flics ne pouvaient être présents qu’à la demande du président de Paris I, M. Kaplan.

Le collectif Tolbiac-Sorbonne