Accueil > Archives > 2003 (nº 1301 à 1341) > 1326s2, HS nº 23 (10 juil.-10 sept. 2003) > [Un Aspect de l’offensive capitaliste]

Un Aspect de l’offensive capitaliste

juillet 2003.

Il faut tirer les leçons de juin. L’une d’elles : face au désert syndical, les patrons s’en donnent à cœur joie. Contre eux et leur État, les prolos doivent se réorganiser.



Les attaques de régression et de répression sociales menées par le capitalisme international avec ses institutions politico-économiques que sont l’OCDE, l’Union européenne, le FMI, la Banque mondiale, le G8 ont pour relais les états-nations. Partout en Europe, les attaques antisociales sont nombreuses. Pour la France, depuis janvier 2003, la réforme de l’Unedic, avec la signature de la CFDT, précarise particulièrement les chômeurs âgés et de longue durée (l’Unedic a annoncé le 17 juin 2003 que 613 000 à 850 000 chômeurs vont voir leurs droits diminuer ou disparaître dès le 1er janvier 2004), puis c’est le déremboursement de plus de 600 médicaments, aujourd’hui les retraites et la décentralisation, demain le RMA (revenu minimum d’activité qui contraindrait les RMIstes à signer un contrat de travail de vingt heures hebdomadaires, payées entre 2 et 4 euros de l’heure !), la privatisation d’EDF-GDF et d’Air France, puis la remise en cause des retraites complémentaires du privé (caisses Arcco, Agirc) qui assurent la moitié des pensions pour le privé, la casse de la Sécurité sociale (privatisation partielle) sans oublier les départs en retraite non remplacés dans le public et les désormais habituels milliers de licenciements secs dans le secteur privé…

Les mêmes réformes sont à l’œuvre partout en Europe. En Autriche, des mobilisations massives ont eu lieu sur les retraites. En Allemagne, le gouvernement social-démocrate casse les acquis sociaux des travailleurs… Les retraites ne sont bien qu’un aspect de toute une série d’offensives destinées à faire baisser le coût global du travail (le salaire auquel se rajoutent les prestations sociales) en France et dans le reste de l’Europe. C’est la première fois depuis 150 ans que la durée du travail augmente alors que les richesses produites n’ont jamais été aussi importantes… Nous sommes convaincus que la seule limite à l’offensive capitaliste est la capacité des travailleurs et travailleuses à s’organiser et à résister.

Évidemment, les obstacles sont nombreux : les médias, à la solde des États et du patronat international, se sont faits les thuriféraires du pouvoir en axant la stratégie de communication sur la division public-privé. Comme l’explique très cyniquement [1] un « expert » de l’OCDE sur « la faisabilité de l’ajustement », pour qu’un gouvernement puisse faire passer des mesures impopulaires, « il doit se ménager le soutien d’une partie de l’opinion, au besoin en pénalisant davantage certains groupes. En ce sens, un programme qui toucherait de façon égale tous les groupes […] serait plus difficile à appliquer qu’un programme discriminatoire ». Sur l’éducation, il écrit : « Il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de services, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement, et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. » Pour compléter le tableau, une dépêche AFP du jeudi 12 juin indique que le président de la Banque centrale européenne, Wim Duisenberg, a encouragé les gouvernements européens à mettre en œuvre les réformes de leurs systèmes de retraite malgré les protestations des opinions publiques […]. Si les populations concernées refusent le changement, elles en « paieront le prix », a-t-il déclaré.

Le texte de loi de la contre-réforme des retraites est en finalisation de vote au palais « Bourbeux ». L’article 9 du projet de loi a été adopté par les députés. Il « assouplit » l’interdiction de cumuler un emploi et une retraite, en autorisant le cumul si le total des deux revenus reste inférieur aux derniers salaires perçus. Le texte permet en outre aux retraités de reprendre de l’activité chez leur dernier employeur, avec un délai minimum de six mois après leur départ en retraite. Le gouvernement, sachant pertinemment que la mesure d’allongement de la durée des cotisations induira une baisse conséquente des pensions, organise déjà la publicité auprès de ses agents pour qu’ils cotisent aux fonds de pension, dont les banques et compagnies d’assurance sont friandes. Pour ceux qui ne pourront pas se les payer, il faudra travailler jusqu’au tombeau avec les emplois-vieux…

Ne comptons que sur nos forces !

Un sondage CSA [2] publié dans le quotidien La Croix du lundi 23 juin 2003 indique qu’une large majorité de Français soutient ou éprouve de la sympathie à l’égard du mouvement sur les retraites, et ce malgré le discours très pro-gouvernemental des médias. Ce soutien se manifeste dans le privé (61 %) comme dans le public (76 %). Les Français restent également sceptiques sur le fond : 54 % jugent que le plan Fillon ne permettra pas de résoudre le problème du financement des retraites, alors que le gouvernement a fait de l’impasse financière la justification essentielle de la réforme.

À Rennes, des assemblées générales interprofessionnelles ont eu lieu quotidiennement. Ces outils d’émancipation et de coordination ont permis de décider et de mettre en œuvre démocratiquement les actions des collectifs en lutte. Dans les manifestations, le secteur privé était davantage encore dans la rue qu’en 1995, en particulier ceux qui subissent des plans sociaux : le mardi 10 juin, à Rennes, une centaine de salariés de Thomson en grève étaient présents. Leur entreprise leur a annoncé presque simultanément des bénéfices records (5 100 euros par salarié) et le plan de licenciement de 60 personnes. Ils étaient dans la rue car ils ont compris, comme d’ailleurs les intermittents du spectacle, que ce sont les bas salaires et le chômage qui vident les caisses de retraites : cela représente d’autant moins de cotisations sociales à rentrer dans les caisses de prestations sociales. Toujours à Rennes, les salariés d’une filiale privée de France Télécom, Transpac-Equant, ont pris part avec d’autres entreprises du privé à la mobilisation sur les retraites (jusqu’à 100 personnes dans les cortèges intersyndicaux, CGT-CFDT, de l’entreprise, avec même quelques sous-traitants qui ont débrayé !). Il y a eu un début de fédération des luttes locales sur la zone industrielle Rennes-Atalante, où des contacts ont été pris avec d’autres secteurs : personnel de l’université de Rennes I, France Télécom Recherche et Développement, France Télécom Ocisi, Polyclinique privée, Garage Renault, Caisse d’épargne, Centre hospitalier, Thomson, etc. Lors des manifs, ces contacts ont été mis à profit pour pouvoir défiler ensemble.

Sur l’attitude des confédérations

Le 13 mai a été une journée de grève générale et de manifestations monstres dans toute la France. Aux PTT (La Poste, France Télécom, leurs filiales et les opérateurs privés du secteur), la grève a été suivie à 77 % au niveau de la direction régionale Ouest. Par endroits, et selon les secteurs, la grève a été totale (entre 90 et 98 % dans certaines écoles, hôpitaux et dépôts SNCF). Les confédération syndicales ont réussi a épuiser le mouvement en ne donnant aucune information sur la poursuite de la mobilisation le lendemain, voire en freinant toute velléité de mobilisation reconductible (ça a été le cas à la SNCF et à la RATP pour la CGT). Ainsi trimballée de temps fort en journées d’action, la mobilisation, sans réellement faiblir, perdait progressivement ses perspectives, en particulier dans les secteurs fortement mobilisés comme l’Éducation nationale, parfois en grève depuis début avril.

Pour réussir, sur la réforme des retraites, il aurait fallu bloquer le pays, mais il est maintenant évident que la CGT (seule en mesure de mener la danse), comme les autres confédérations d’ailleurs, ne voulait pas appeler à la grève générale. La signature, le 15 mai, du plan Fillon par la CFDT a eu le mérite de la clarté aux yeux des travailleurs. La CGT ne voulant pas aller jusqu’à une crise gouvernementale majeure car la gauche plurielle, étant moribonde, n’était pas en capacité politique de revenir aux affaires. De plus, il est vraisemblable que les confédérations envisagent fortement la gestion des futurs fonds (naturellement « éthiques » !) d’épargne libérés par la casse de la répartition. Dans ces conditions, il fallait bien qu’elles restent les interlocuteurs responsables que le gouvernement souhaitait. Ainsi, dans le journal Le Monde du 16 juin 2003, nous apprenons que François Fillon a tenu à rendre hommage à la CGT et à son secrétaire général, Bernard Thibault, pour son « attitude responsable ». En soulignant ainsi « l’opposition raisonnable » de la CGT, « même dans les moments de tension », le ministre du Travail sait gré à la centrale de Montreuil de s’être évertuée à empêcher la généralisation d’un mouvement qui risquait d’échapper à son contrôle, indique le journaliste du Monde.

Face à cette offensive patronale, les organisations syndicales ont donc préféré la sauvegarde des prérogatives de leur appareil à la sauvegarde des acquis sociaux des salariés. Et ce malgré une certaine pression de la base, par exemple, à Marseille, où les leaders syndicaux des confédérations étaient présents le jeudi 12- juin dans cette ville à la pointe du mouvement interprofessionnel. Marc Blondel y a indiqué que la « commission exécutive de la confédération Force ouvrière recommandait la grève générale » et a rappelé sa « proposition d’appel à la grève générale faite aux autres organisations syndicales », mais sans date d’effet immédiat, ce qui ne constituait en rien un point d’appui suffisant, en particulier pour le secteur privé qui en aurait eu bien besoin. Quoi de mieux, pour enterrer un mouvement, qu’un appel non suivi de la mise en place de moyens, pourtant très importants ? Pour sa part, Bernard Thibault a annoncé à Marseille, outre la énième journée d’action du jeudi 19 juin, le lancement d’une « vaste consultation nationale pour recueillir des millions de soutien et obtenir ainsi que le gouvernement sursoie au projet de loi sur les retraites ». Cela lui paraissait plus opportun à quinze jours de l’été ! Mais de nombreux militants CGT présents au Vélodrome marseillais ont bien compris, et ils l’ont copieusement hué et sifflé, tout en gueulant : « Grève générale ! »

La logique de « temps forts » (grèves et manifs du 1er février, du 3 avril, des 1er, 19, 22, 25 mai, des 3, 10 et 19 juin) appelle la constitution de « temps morts » (quand tout le monde travaille, et que M. le Baron s’enrichit). Pour obtenir le retrait des plans Raffarin-Fillon-Ferry, les travailleuses et les travailleurs devaient bloquer durablement le pays, comme en hiver 1995, où Juppé avait remballé son plan antisocial. Les militants de base n’ont pas pu mettre suffisamment de pression sur les instances de contrôle et d’assujettissement des luttes que sont les organes directeurs des confédérations pour qu’elles appellent à la grève générale interprofessionnelle, pourtant il y a eu des tentatives : en Ille-et-Vilaine par exemple, le secrétaire de l’union locale CGT de Saint-Malo a courageusement remis en cause la secrétaire de l’union départementale CGT pour son « attentisme ».

À leur habitude, les médias, propriété soit de l’État, soit de multinationales de la communication ou du BTP (TF1) ont minimisé la mobilisation. Ainsi, selon France 2, aucune manifestation n’avait eu lieu le 3 juin dans tout l’ouest de la France. La manifestation de 15 000 personnes à Rennes, par exemple, n’a donc jamais eu lieu ! Et pourtant, par endroits, la grève s’est étendue aux entreprises du privé, et même davantage qu’en 1995. De nouveaux secteurs ont rejoint la grève. À Rennes, les salarié(e)s de Thomson, l’Urssaf, Transpac-Equant et des délégations de Citroën et Gomma étaient présent(e)s dans la rue. Malgré cela, la mobilisation a été minimisée à l’intérieur des organisations syndicales sur le thème : « Le privé n’est pas mobilisé, il faut d’abord aller le mobiliser car nous ne pouvons rien faire sans lui ; il ne sert à rien de décréter la grève générale ; d’ailleurs, c’est quoi la grève générale ? »

À la CGT, très peu d’informations ont filtré sur l’état des lieux en instantané de la mobilisation, que ce soit par lieu géographique ou par branche d’activité. Certains bureaucrates se sont même publiquement félicités d’avoir « empêché la reconduction dans leur service le 14 mai, car cela avait (sic) pour objectif de casser le 25 mai » (manif parisienne du dimanche). N’est-ce pas plutôt le 25 mai, annoncé en même temps que la date du 13 mai par Bernard Thibault, le 7 mai qui avait vocation à casser la grève reconductible ?

Nous en finirons sur l’attitude de la CGT en précisant que le service d’ordre de la centrale syndicale s’en est pris à ses propres militants cheminots lors de la manifestation de la place de la Concorde, le 10 juin, car ils voulaient aller au contact de l’Assemblée nationale. Il ne s’agissait évidemment pas de quelques centaines de casseurs sur la fin de la manif, mais de 3 000 syndicalistes qui se sont fait gazer par les CRS dès 17 heures, alors que la queue de cortège en était encore au départ. Enfin, des camarades de la Fédération anarchiste, pour certains syndiqués CGT, se sont fait molester, et leur banderole a été arrachée le 3 juin à Paris.

Nos limites

Nous n’avons pas su ou pas pu dépasser les bureaucraties syndicales. Beaucoup de salariés mobilisés attendaient des confédérations, par manque de pratique et d’expérience militante, une amplification de la mobilisation. Il faudra à l’avenir être plus vigilants pour empêcher toute manœuvre syndicale et politicienne. En particulier, Lutte ouvrière, outre la volonté habituelle de contrôler le mouvement (spécialement à l’Éducation nationale) pour créer le futur grand parti des travailleurs, expliquait début juin que, si le projet des retraites passait, ce ne serait finalement pas si grave. De même, LO n’a jamais rien fait pour exercer une pression sur les bureaucraties syndicales et a repris leur discours en argumentant que le privé ne se mobilisait pas et qu’il fallait donc continuer à chercher à le mobiliser, tout en se refusant à participer à la pression faite par des syndiqués auprès de leur confédération. Ainsi, Lutte ouvrière a-t-elle été particulièrement réticente à reprendre dans les manifestations le mot d’ordre d’appel à la grève générale, pour lui préférer des slogans ou chansonnettes parfois vides de sens ou franchement folkloriques.

À l’opposé, et de façon caricaturale, le Parti des travailleurs, toujours très respectueux des institutions existantes, était lui dans une logique stricte de dépôt de motions auprès des bureaucraties.

La LCR, toujours dans sa stratégie mouvementiste, était présente dans toutes les AG, coordinations et autres comités…

Il reste encore beaucoup à faire pour garantir l’autonomie des luttes gérées par toutes et tous.

Quelles perspectives ?

Sur les retraites, les travailleurs n’ont évidemment pas gagné sur l’essentiel. Mais cette lutte n’est pas perdue, car nous avons renoué des liens entre nous qui nous permettront de repartir dans la mobilisation à la rentrée contre toutes les offensives antisociales du patronat et son bras législatif et exécutif : la classe politique.

De plus, la lutte pour la défense des retraites a été le signe pour beaucoup d’entre nous que nous pouvions nous mobiliser, parfois dans la durée. Nous avons également repris confiance en notre force d’action collective. En ayant des contacts avec d’autres professions, nous avons compris que les notions public-privé et autres multiples différences de statuts savamment entretenues n’étaient que des artifices pour nous diviser, car les travailleurs ont tous les mêmes intérêts.

Pour l’avenir, nous avons gagné en expérience et acquis quelques réflexes. Ne faisons pas confiance aux confédérations pour l’organisation de la lutte. Nous pourrons réutiliser prochainement nos modes d’organisation en assemblée générale et en comité de grève interprofessionnel, en les revendiquant comme libertaires. La lutte intersyndicale coordonnée par des comités de grève avec mandats impératifs et révocables est un acquis. Nous avons appris à laisser de côté les querelles de boutiques syndicales. Seules les revendications doivent faire la différence. La convergence des luttes est vitale. Seule la grève générale interprofessionnelle reconductible et le blocage des transports nous permettra de gagner à l’avenir. Ne comptons que sur nos propres forces. Ne nous faisons guère d’illusions sur les instances de récupération de l’autonomie des luttes que peuvent être les directions syndicales. Imposons-leur la grève générale.

Les militants libertaires devront être particulièrement attentifs à la répression syndicale, qui ne fait que s’amplifier : réquisitions de personnel dans le service public, intimidations patronales ou gouvernementales quant aux dépôts de préavis, mise en place de service minimum, licenciement de militants, criminalisation judiciaire de l’action syndicale, lois Sarkozy assimilant séquestration ou occupation d’un bâtiment avec acte terroriste sont autant de moyens utilisés par les puissants pour casser le droit de grève, intimider les militant(e)s et faire régner la « paix sociale » pour les patrons, seule garante du pseudo « intérêt général » de l’État. Hors, nous savons que l’État sert les intérêts de la classe politique qui lui est propre, et les intérêts de la bourgeoisie économique.

Dans les mois à venir, et suite aux différents positionnements des organisations syndicales dans la poursuite de la lutte, nous constaterons certainement une nouvelle recomposition — ou bien plutôt décomposition — syndicale. Une minorité de militants va se radicaliser, et donc sans doute venir nous rejoindre. Dans le même temps, il y a le danger d’une plus grande banalisation auprès des syndiqués de base de l’aspect cogestionnaire de leur confédération. Il y a un réel risque chez les salariés et syndiqués de perte de confiance dans la lutte, et ce à une bien plus grande échelle que la frange en cours de radicalisation. La perspective syndicale est donc relativement sombre : d’un côté des organisations de lutte minoritaires sans aucun espoir à moyen terme de peser d’une manière ou d’une autre sur le cours des événements et, de l’autre, des organisations de masse (plusieurs centaines de milliers d’adhérents) mais sans plus aucune référence à la lutte de classe…

Il va nous falloir mettre le paquet pour redynamiser et resyndiquer le secteur privé. Il y a une réelle opportunité de syndicalisation auprès de structures de lutte (CNT, SUD) dans les secteurs les plus précarisés du salariat, d’autant plus qu’il n’y existe souvent aucun syndicat, il y est donc plus facile de s’y implanter.

Dans les grosses entreprises du privé ou dans le secteur public où les structures syndicales sont déjà légion, les anarchistes ont tout intérêt à entrer dans la structure syndicale la plus combative et la plus représentative du personnel pour pouvoir y peser. Cela suppose un mode de fonctionnement démocratique dans la section. Celui-ci dépend souvent de la qualité des militants de base qui y sont organisés, le syndicat n’étant rien d’autre que la forme d’organisation collective des travailleurs. Les anarchistes investis dans les confédérations représentatives vont devoir pousser plus que jamais les bureaucrates dans leur retranchement dans les mois à venir : ils nous doivent des comptes !

Pierre


Pierre est militant du groupe La Commune, FA Rennes.