Accueil > Archives > 2003 (nº 1301 à 1341) > 1333 (23-29 oct. 2003) > [En vrac]

En vrac

Le jeudi 23 octobre 2003.

Récemment posé dans les bacs et déjà salué par une partie de la presse musicale, l’album de Mell pose la première pierre discographique de cette jeune chanteuse nancéenne, qui n’a visiblement pas envie d’en rester là. Le titre du disque, « Mon pied en pleine face », n’annonce paradoxalement pas trop la couleur générale du disque, assez délicate entre quelques jets d’acide. On y trouve treize chansons dont les textes, servis par la voix chaleureuse mais encore un brin mal assurée de Mell, parlent largement d’amour, de ses déboires, de ses espoirs, et de ses cheminements tortueux qui font parfois mal à l’âme et aux tripes. C’est plutôt bien ficelé, sympathique sans être forcément ultra original, et les fans de la « nouvelle chanson française » (représentée par La Tordue, les Têtes Raides et consorts) seront sans doute séduit-e-s par cette petite galette, d’autant plus que la partie musicale est quant à elle de très haute volée. Disons que, pour être tout à fait honnête, ce n’est pas trop ma tasse de thé, mais force m’est de reconnaître que Mell a du talent et, pour peu qu’elle ne prête pas trop attention aux sirènes du commerce musical (le style qu’elle a choisi est, malgré tout, assez à la mode en ce moment), ce talent promet de bien belles choses.

Mell, Mon pied en pleine face, label And Music (21, rue du Pont Mouja, 54000 Nancy, jo@labelandmusic.com)

Et hop ! Une nouvelle livraison de L’Échelle. Vous rappelez-vous ? Le fanzine dépliant qui se construit, mètre après mètre. C’est donc le troisième numéro en date, avec au recto un montage de murs graphés, et au verso un terrain d’expression libre pour divers illustrateurs tels que Popay, V. Will, Horace Vermont, C. Gaudin etc. Peu à peu, à force de suivre l’initiative singulière de l’association à l’origine de ce projet, l’Échelle revêt de nouvelles dimensions, à la fois terrain d’expériences graphiques, mais aussi un genre de mémoire de l’expression peinte sur les murs de nos villes, qui ne résiste hélas jamais bien longtemps aux nettoyages, aux destructions, aux manœuvres immobilières, etc. En somme, loin des galeries d’art et des événements subventionnés, à son échelle, le fanzine du même nom préserve de l’oubli une partie de ce patrimoine. L’asso annonce la sortie du quatrième numéro pour décembre prochain, avec au programme « un changement majeur ». On attend ça avec impatience.

Contact : Association l’Échelle, 45, rue Basfroi, 75011 Paris. Abonnement : 8 euros l’année. http://www.echellechelle.net

Ca m’est tombé un peu par hasard entre les mains, l’album (j’ignore s’il s’agit du premier) de Yapa intitulé Station acoustique. La couleur est annoncée, il n’y a pas de chant, juste de la musique et plus précisément des guitares (trois), un peu de percussions et de temps en temps une trompette. C’est très calme, assez (moderne) jazzy, avec de sérieuses consonances hispanisantes et orientales. Là encore, on a affaire à de très bons zicos qui savent gratter, mais bon faut dire aussi que le punk qui sommeille en moi est toujours impressionné d’entendre pincer plus de deux cordes à la fois… Impossible d’en savoir davantage sur le disque, mis à part qu’il s’agit visiblement d’une autoproduction, et que les morceaux ont été enregistrés il y a un peu plus d’un an lors d’un concert à Châtenay-Malabry (92).

Ah si, un contact tout de même : Fabrice au 06 89 37 72 06. Et un site web : http://www.dibim.com

Après une petite interruption de ses activités, la VPC « Ravachol distro » reprend du service ! Le concept est cependant différent : il s’agit d’une liste de disques (33 et 45 tours) proposés en version CD et cassette. Grosso modo, c’est de la copie, tout simplement !!! Dans la mesure où les styles musicaux représentés évoluent exclusivement autour de l’anarchopunk, l’initiative est on ne peut plus juste, et il serait de toute façon hors de propos de s’intéresser d’une quelconque manière au « copyright ». La VPC est « non profit », les CD et cassettes sont proposés à 1,50 euros ou 2,30 francs suisses port compris, et la seule motivation de l’activiste consiste à faire connaître les groupes anarchopunk/crust aux personnes qui connaissent mal ou peu ce mouvement. Rien de plus louable, en effet.

Catalogue disponible contre un timbre ou deux chez Greg Marciniak, 37, rue de l’Écluse, appt. 26, 2000 Neuchâtel, Suisse, future.noir@net2000.ch