Ce sont environ 400 personnes qui ont défilé, samedi 25 avril à Montpellier, pour réaffirmer leur soutien aux sans-papiers et leur refus des expulsions, à l’appel d’un collectif regroupant la Fédération anarchiste de Montpellier, le collectif des chômeurs, le collectif Viva Zapata, Ras l’Front, CUTS (collectif unitaire des travailleurs sociaux), LCR, SEUL (syndicat étudiant unitaire et laïc), SUD, La Commune. Cette mobilisation reste d’une ampleur très moyenne pour cette ville qui, il y a un semaine encore, comptait 30 000 manifestants pour demander la démission de Jacques Blanc, élu avec les voix du Front national, de la présidence du Conseil Régional.
L’objectif de cette manifestation était de relancer un soutien actif aux sans-papiers, à la veille de la date butoir de dépôt des dossiers (reportée au 30 mai), mais aussi de faire se positionner d’autres organisations sur ce sujet et enfin de se compter sur le terrain. C’est dans cette dernière optique que le résultat n’est pas satisfaisant, car il montre, en parallèle avec les dernières manifestations contre le Front national, que la mobilisation est tout à fait irrégulière : on manifeste volontiers contre la bête immonde mais on ne se rend pas compte que lutter aux côtés des sans-papiers, c’est aussi lutter contre les idées racistes d’où qu’elles viennent.
Cette manifestation a lié ouvertement lutte pour la libre circulation et lutte contre toutes les idées discriminatoires, les chômeurs en lutte, en s’y inscrivant l’ont démontré ; cela n’est encore qu’un début de mobilisation sur ce thème à Montpellier et rendez-vous est déjà pris pour le 16 mai, journée d’action nationale en soutien aux sans-papiers.
Stéphanie
groupe Un autre futur (Montpellier)