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éditorial du nº 1504

Le jeudi 14 février 2008.

La vue d’un kiosque à journaux ou d’un centre de presse rend, en ces jours, dubitatif, voire mélancolique, dans le sens premier du terme. D’un côté on voit le président de la République avec sa nouvelle épousée. De l’autre, des magazines plus sérieux (?) affichent la même bobine élyséenne, en solo, et parlent de « déception », de « ce qui cloche », ça branlerait-il dans le manche ?

Ça gamberge dur pour expliquer pourquoi nombre d’électrices et d’électeurs du propriétair des rênes de l’État se mordent les doigts devant l’étendue du désastre.

Il n’est pas besoin d’être anarchiste pour faire la liste des promesses non tenues. Et d’affirmer, encore une fois, que le miroir aux alouettes a fonctionné à merveille et même plus. Villepin et les autres, qui déclaraient urbi et orbi il y a quelque temps qu’ils ne céderaient jamais à la rue, doivent faire leurs choux gras des reculades médiatisées de leur successeur.

Taxis, buralistes, fonctionnaires (ma non troppo !), le hamster de l’Élysée veut réparer une partie des bévues commises par son gouvernement.

On se demande même pourquoi les syndicats représentatifs ne remettent pas le couvert. Il est vrai que, dernièrement, ils ont à la quasi-unanimité relu La Boëtie !

La baisse de popularité dans les sondages, une « branlée » annoncée pour l’UMP aux prochaines municipales, des dissensions internes, tout ça commence à faire beaucoup de pierres dans le jardin du pouvoir en place. Et, cerise sur le gâteau, le chef de l’État mettant dans l’Est français un masque de syndicaliste !

Qu’on se rassure, ils et elles n’ont pas lâché l’essentiel. Le Code du travail poursuit sa descente dans les oubliettes, la reconnaissance juridique du fœtus menace directement le droit à l’avortement… et la ratification du traité de Lisbonne se fait à la nuit tombée.

Autant de raisons pour continuer tous nos combats sans attendre que l’espoir sorte des urnes !


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