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éditorial du nº 1676

Le jeudi 7 juin 2012.

C’était écrit ! Le camarade Poutine ne veut pas lâcher la Syrie. Comme quoi, dans l’ex-patrie du socialisme d’État, les marchés juteux dictent toujours leur loi. Nous autres, dans notre Hexagone aux mille fromages, on expérimente une fois de plus le socialisme à la française. On compte les couacs et les luttes fratricides qui émaillent le paysage politique avant les législatives. Entre les postulants qui ont été pris les mains dans le pot de confiture et les mésententes entre les diverses tendances politiques qui se partagent les maroquins, on ne sait plus où porter son regard… Et, chez les perdants, ça pétarade tout autant, voire plus ! Pour le gouvernement, il y a des obstacles faciles à franchir. Après cinq années sans revalorisation, le SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance) devrait être augmenté, ce qui n’est que justice, n’en déplaise aux injonctions « austéritaires » de Bruxelles. De toute façon, le patronat français, Medef et consorts, parle de « plantage » de l’économie française, de freinage des embauches… Il ne manque plus que le raton laveur ! Une autre affaire qui risque d’éclabousser tous les politiciens : le Rwanda. Un document de l’ONU montre la présence de 15 Mistral « au sein de l’arsenal de l’armée rwandaise ». Des armes à l’époque (à la veille du génocide en 1994) interdites à la vente. Diable, des missiles français qui vont alourdir le dossier de façon conséquente. On reparle aussi du supergendarme de l’Élysée (Paul Barril « célèbre » pour le scandale des écoutes téléphoniques sous Mitterrand) qui était dans la région… Gare aux retombées, il ne s’agit plus de boules puantes !