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René Doussot n’est plus

février 1961.

Un militant syndicaliste révolutionnaire nous quitte. La liste, hélas ! s’allonge. Combien de ces bons et loyaux compagnons vouèrent leur existence à la défense des intérêts immédiats de la classe ouvrière et à son orientation à une totale libération.

René Doussot s’est éteint après une cruelle maladie à l’âge de 56 ans. Jusqu’au dernier moment, il est resté lui-même, conservant sa foi, son idéalisme en un avenir meilleur.

Dès l’adolescence, il apporta aux jeunesses syndicalistes une activité considérable et un dévouement sans égal. Il prit une part active à leur développement. Nul autre mieux que lui ne savait que la classe ouvrière ne devait compter que sur elle-même, que tous les slogans, les promesses jamais acquises des partis politiques, ne pourraient être réalisées que par les travailleurs unis dans les syndicats et dans la lutte contre les classes.

Il était membre fondateur de la CGTSR ; de cette phalange de militants qui après la grande tourmente et l’avilissement du syndicalisme détourné de son but initial sut se montrer fidèle à son idéal. Il en fut pendant quelques temps le secrétaire général.

Certes, on pouvait dire de lui que sur les principes, l’action du syndicalisme révolutionnaire, il fut irréductible ennemi d’actions communes et d’unité avec les partis politiques, étant convaincu que la classe ouvrière possédait en soi une organisation de classe.

Justin Olive