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Éducation libertaire

Les crèches parentales

Le jeudi 9 juillet 1987.

Parmi les invités du centre culturel libertaire, sera présente, dans le cadre du forum « Antipsychiatrie et éducation libertaire », une association lilloise : la crèche parentale ADAGE.

En effet, l’alternative à l’éducation concerne aussi les crèches. Largement insatisfaisantes tant sur le plan matériel (places, listes d’attente), que sur la notion de développement de l’enfant (nourrices pas toujours idéales) ; les modes de garde traditionnels laissent une place croissante, depuis quelques années, à une nouvelle forme de prise en charge : la crèche parentale. De quoi s’agit-il ?

En fait, des parents, ou des professionnels, ou les deux ensemble sont à l’initiative de sa création, et en assument par la suite la gestion. Ce local est ouvert parce que des parents ont eu le besoin et le désir d’assurer à leurs enfants un accueil quotidien et collectif différent. Le groupe d’enfants (environ quinze en général) est animé conjointement par les parents (à tour de rôle) et par une ou plusieurs personnes salariées (puéricultrices, auxiliaires de puéri-culture, éducateurs, etc.). Rapidement, pourquoi cette nouvelle formule ?

Tout d’abord, parce qu’il s’agit d’une structure collective d’accueil de petits enfants, lieu d’éveil et de socialisation. Sa structure de petite taille permet une souplesse d’organisation quotidienne (« Et si ce matin nous allions à la ludothèque ? »). Ensuite, et surtout, parce que dans les crèches parentales, une continuité existe entre le milieu familial et le lieu d’accueil de l’enfant : les parents aménagent le local, décident avec le permanent salarié du mode de fonctionnement, s’occupent à tour de rôle du groupe d’enfants, donc gardent leur responsabilité même au sein d’une structure collective.

Enfin, parce que des relations de solidarité se développent entre parents, parents et enfants. À partir de ce lieu d’accueil, les parents sont amenés à parler ensemble de leurs enfants, de leurs difficultés, des questions qu’ils se posent par rapport à l’éducation, et à trouver ensemble des solutions nouvelles. Voici tracés, très rapidement, les grands traits des crèches parentales.

Lydie Thouvenot Groupe Benoît-Broutchoux (Lille)


Pour plus de renseignements : ACEP (Association des collectifs enfants/parents), Fédération des crèches parentales, 36, rue de Tlemcen, 75020 Paris (tél : [16.1) 43.49.46.31).