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Lille

Le Centre libertaire culturel [sic. i.e. Le Centre culturel libertaire]

Le jeudi 23 novembre 1989.

Le centre culturel libertaire Benoît-Broutchoux de Lille fête ses deux ans d’existence. Situé à 500 mètres du métro Fives, il participe, à sa manière et sans sectarisme, à l’élaboration de pratiques alternatives, égalitaires et anti-autoritaires.



Un espace de liberté et de dialogue Que ce soit par le biais de forums-débats, de rencontres informelles autour d’un café, d’expositions, d’émissions de radio ou de projections vidéo, le centre entend rompre l’isolement, rassembler et confronter les analyses, fédérer les pratiques.…

Un foyer d’éducation populaire et d’enseignement mutuel

Le centre a pour objet l’étude et la promotion des mouvements sociaux, des idées philosophiques et des phénomènes culturels ayant pour but l’émancipation de l’individu et la construction d’une société égalitaire et autogérée, sans exploitation ni domination. Il organise des conférences et des stages de formation, anime la librairie, une bibliothèque de prêts et un service de documentation, diffuse la presse d’opinion et les petites maisons d’édition.

Son but : renouer avec une conception vivante, pluraliste et populaire de la culture afin de mieux comprendre les mécanismes qui régissent le monde actuel et de participer à la reconquête de la vie quotidienne.

Une infrastructure au service du mouvement social

Le centre soutient et impulse toute activité allant dans le sens de l’auto-organisation, de la solidarité, de l’entraide. Il tente de mettre en place — avec d’autres et dans la mesure de ses moyens — des réponses concrètes et réalisables immédiatement (squatts, crèches parentales, échanges de savoirs, etc.).

Afin d’affirmer son indépendance vis-à-vis des pouvoirs économiques et politiques, afin de mener à bien tous ses projets, le centre s’est rendu acquéreur de ses locaux. Ceux-ci sont à la dis-position de ceux et celles qui se reconnaissent globalement dans sa démarche. C’est ainsi que s’y réunissent d’ores et déjà un collectif gay, une troupe de théâtre, des syndicalistes révolutionnaires. des militants de la Fédération anarchiste et un groupe de médecins.

Albert Cousin