Mathias Leoni, une figure anarchiste, s’est éteint le 25 février 1984. Fils de marbrier italien, Leoni vit le jour en 1897. Pendant le Première Guerre, Mathias, pacifiste, fut poursuivi car il tenait dans une feuille anarchiste « la rubrique du soldat », écrite sur le vif, dans sa caserne.
Tout en travaillant la journée dans une librairie, il étudia la sculpture aux Beaux Arts, en Italie. Comme son père, il devint ouvrier marbrier pour nourrir sa famille et consacra ses loisirs à la sculpture.
En France, il s’installa à la Ruche, puis à la cour des Miracles et se lia aux milieux anarchistes. Il rencontra Makhno, Sébastien Faure, et plus récemment Léo Ferré chanta pour lui Ni Dieu, ni Maître à Bobino.
L’artiste a laissé en héritage une œuvre dédiée à l’Amour et des médailles d’illustres défenseurs de la liberté.
Quelle tristesse de penser que nous ne verrons plus Mathias avec son borsalino, sa cravate d’artiste et se médaille de Bakounine pendue à son cou. Il nous a quitté, mais nous a laissé un modèle de vie et une ferveur qui nous permet d’espérer pour l’avenir.
Alexis