L’association « Des libertaires éditent » (DLE) a désormais son local (80 m) situé au 20, avenue Weber, à Pantin, près du métro Quatre-Chemins. Il servira au stockage et aux réunions… mais il coûte cher : 4 500 F de loyer et de charges et 20 000 F de travaux. « Des libertaires éditent » s’est créée en janvier 1990, sur une idée de plain sens. La plupart des éditions anarchistes, portées à bout de bras par des militants manque de moyens, surtout d’espace où travailler et stocker. Bien sûr, aucun de ces « petits » éditeurs n’a les moyens, seul, de se payer le luxe d’un local parisien. Par contre, en regroupant les forces et les énergies…
Le projet de DLE est de créer un pôle de rayonnement de l’édition libertaire. Si chaque édition reste totalement indépendante quant à son fonctionnement, quant au choix de ses livres ce local s’avère indispensable pour stocker, améliorer la diffusion, organiser des manifestations culturelles lors de la sortie des livres. Plusieurs mois de recherche viennent de porter leurs fruits.
Les quelques maisons, déjà membres de DLE : Acratie, Nautilus, L’Impliqué, Toxic production, Noir et rouge… ne sont pas, en marketing, ce que l’on appelle des « labels porteurs ». Entre le sens des phrases imprimées et la vente en grande surface, il faut souvent choisir !
Aussi, le local n’a-t-il pu être obtenu que grâce au soutien d’une quinzaine de souscripteurs. La situation, compte-tenu des travaux nécessaires pour rendre le lieu viable demeure encore bien fragile et l’association a besoin d’aide. Aide sous forme non seulement de souscriptions, qui offrent aux membres adhérents des remises sur les ouvrages des éditeurs associés ; mais aussi une aide plus engagée de la part d’autres éditeurs anarchistes.
Déjà, des groupes à vocation éditrice, comme Courant alternatif Paris, une association de diffusion (Rabelais-Diffusion), qui représente dans les librairies la plupart des publications anarchistes (entre autre celles de la Fédération anarchiste) vont utiliser ce local pour un loyer de quelques centaines de francs. D’autres éditeurs, comma Bagaudes, une nouvelle maison dont vous entendrez certainement parler, rejoignent « Des libertaires éditent » .
Mais ce n’est pas suffisant pour réaliser la finalité de ce local, qui est de servir au développement du livre anarchiste. L’association a besoin de tout ceux qui pensent que le livre est un moyen indispensable à la propagation de nos idées.
Olivier (Rabelais-Diffusion))