Copwatch, pour la première fois, fut mis en place en février 1990 dans la partie sud de Berkeley, Californie, en réponse à la brutalité policière : cela dans la droite ligne des " copwatchers " les plus connus peut-être dAmérique - le Black Panther Party basé sur Oakland et le mouvement pour la libération de la jeunesse de Berkeley.
Depuis 1990, dautres projets de Copwatch ont commencé dans dautres villes. Minneapolis fut le premier groupe dARA à mettre en place sa propre version de Copwatch. Et maintenant Copwatch est à Columbue et fait des vagues !
Actif et visible sur le territoire du campus dOSU depuis les troubles policiers du 17 mai dernier des fêtards, des équipes de volontaires Copwatch se sont allés dans les rues pour faire ce quils ont pu pour " protéger et servir ", contrôlant lactivité de la police avec des caméras vidéo, et en informant la population du coin sur leurs droits.
Ce samedi soir là donc, un étudiant en criminologie dOSU, Shammas Jones descendait High Street quand il vit la police anti-émeute alignée en travers de la 12e Avenue. Shammas avait une petite caméra vidéo. Il enregistra une partie des violences policières à distance puis se détourna et senfuit. Il fut attaqué par derrière par des agents qui le matraquèrent au visage, le jetèrent à terre, le cognèrent puis larrêtèrent. Ils prirent aussi la cassette de Jones et quand on la rendit finalement à son avocat la partie montrant le mauvais comportement de la police avait été effacée. Jones, qui est afro-américain, fut faussement accusé de trouble à lordre public et de résistance lors de larrestation.
Au tribunal il refusa une offre de la ville de retirer toutes les plaintes en échange dune promesse de pas aller en justice. Après un procès de plusieurs jours, il ne fallu au jury, presque entièrement blanc, que quelques minutes pour déclarer Shammas innocent.
Chris Wisniewski et Walter Leake étaient aussi près de la 12e Avenue et de High Street ce soir là. Wisniewski a vu lattaque contre Jones et sarrêta pour en critiquer la violence. Alors quil poursuivait sa marche il fut lui-même attaqué et matraqué. Après quelques heures resté menotté, les flics le laissèrent simplement partir. La même nuit Leake fut matraqué par un agent. Tous les trois ont porté plainte en civil contre la police.
Depuis quils ont commencé leurs " patrouilles-vidéo " dans la rue en automne, plusieurs copwatchers de Columbus ont été victimes des flics. Ces flics naiment vraiment pas être surveillés.
Le 13 octobre un membre de Copwatch a été arrêté alors quil filmait la police. La vidéo montre clairement quil obéissait aux ordres de la police. Le week-end suivant ce fut le congrès de ARA. Le samedi nous avons fait une marche contre la brutalité policière. Un nombre très important de flics de la police de Columbus - à pied, en voiture et même avec un hélicoptère - harcelèrent le groupe, arrêtèrent une personne pour avoir marcher sur la rue et matraquèrent plusieurs dentre nous. Ensuite le 27 octobre, trois volontaires de Copwatch furent inquiétés. Josh Klein fut arrêté pour avoir pacifiquement filmé en vidéo des agents. Puis Anne Pussel fut embarquée pour s'être plainte de la violence de larrestation. Finalement Trisha Sikora fut stoppée, interrogée et verbalisée pour avoir suivie le fourgon de la police qui amenait Josh et Anne à la prison ! La plupart de ces accusations ont maintenant été rejetées et Copwatch demande à la ville de largent du fait des violations commises envers leurs droits.
Ces attaques ont de fait fortifiée Copwatch et lont aidé à grossir. Des militants ont étendu le projet à dautres endroits de Columbus en dehors des environs de lUniversité. Peut-être bientôt des gens à travers toute la ville mettront en place des " patrouilles " Copwatch par eux-mêmes. Si les flics ne font rien de mal pourquoi devraient-ils être gênés du fait d'être surveillés. Nest-ce pas ?
Une brochure distribuée par le Copwatch de Columbus inclut les déclarations suivantes : " Nous avons des caméras. Nous avons des avocats. Nous avons des personnes qui peuvent être vues, dautres qui ne le sont pas. Nous surveillons les flics dès maintenant. "
Un membre a déclaré à Ara News : " nous nous développons dans beaucoup de directions - éducation, défense juridique, manifestation, surveillance. Nous ne serons pas censurés (des flics ont arraché des affichettes de Copwatch légalement placardées dans les environs de lUniversité). Nous ne serons pas intimidés. Nous rendrons compte de la brutalité et des mauvais comportements de la police et nous tiendrons la police responsable de ses actions. "