Du retard dans le paiement des loyers à labolition de la dette des pays non-alignés en passant par la création dun " véritable " (sic) ministère des Droits des femmes, la plate-forme à forme creuse et à fond plat concocté à lissue des récentes Assises nationales pour les droits des femmes na pratiquement rien oublié.
La commerçante endettée, l'étudiante mal logée, la mère denfants handicapés, larriviste forcenée, la pasionaria des patries à libérer, la pacifiste désarmée, la femme au foyer, louvrière sous-payée, limmigrée, la beauté exploitée, toutes ou presque trouveront dans ce laborieux inventaire sans Prévert les réponses à leurs difficultés.
Si, malgré tout, cette lecture proche de la torture laisse en vous un goût dinachevé, cest quen effet les surs de combat y ont oublié les veuves de guerre et la suppression du chou-fleur à la cantine pour les petites filles qui ne laiment pas, funestes omissions sans lesquelles ce document eût pu passer à la postérité.
A tout instant, ce catalogue quasi complet de plaintes sans grandeur appelle loi après loi, parle chiffons de papier et réclame sans pudeur lexercice appuyé dune Autorité qui partout suinte et pue à plein nez.
Tremplins pour carriéristes féministes déclarées, les " collectifs ", mot en vogue venu remplacer ce qu'étaient naguère les " comités ", jouent comme hier ces derniers les cache-sexe dambitions bassement politiques à peine voilées.
" Le pouvoir est maudit, cest pourquoi je suis anarchiste " lança jadis Louise Michel à la face des apprentis politiciens de métier. Louise, reviens ! Ne serait-ce que pour rappeler à cette désolante assemblée, par ailleurs ridiculement attachée au genre des mots, que le pouvoir est un vocable masculin et lanarchie du féminin.
Louise, reviens !