Un billet d'humeur signé lAtèle paru dans le Monde libertaire du 20 juin 1996 nous vaut les poursuites du ministère de lIntérieur. Des policiers y étaient qualifiés de " parents douteux " Nous allons vous livrer jusquau jour du procès, des informations, des faits concernant les nombreuses bavures pour lesquelles il nest pas question d'émettre de doute
Dans le Canard enchaîné du 18 octobre 1995, on pouvait lire sous la plume de Patrice Vautier un article intitulé " Les shérifs ne pardonnent pas ".
Il sagissait de dévoiler les pratiques (courantes?) des membres de lancienne P.A.F. (Police de lair et des frontières). Ces shérifs de l'ère moderne jouissent dun " pouvoir discrétionnaire " dans une " quiétude absolue ". Bakary et Thérèse sen souviennent encore, eux qui en on fait les frais.
Le 16 août, Bakary est de retour du Mali, où il vient de passer des vacances familiales. A Roissy où il arrive, il se présente à la douane, confiant. Précisons quil devait reprendre son travail dans lentreprise où il était depuis treize ans. Hélas ! le policier qui le contrôle - bigleux et baveux - pense (!) quil ne ressemble pas à la photo qui figure sur son passeport ! Un policier qui pense me direz-vous, cest louche. En effet, " aussi sec, et sans procéder à aucune vérification, la police de lair et des frontières lui confisque sa carte de résident et le refoule vers le Mali. Dans limpossibilité de se présenter à son travail, Bakary fut licencié " Thérèse, elle, revient du Sénégal le 30 septembre. Elle travaille depuis dix ans à Évreux, son mari depuis vingt ans. Elle a deux enfants nés en France.
Est-ce le même empaffé de la P.A.F. qui remet ça ? Ou alors, y en a pas un pour racheter lautre Quoiquil en soit " un de nos cow-boys ne reconnaît sa photo ni sur son passeport ni sur sa carte de résident ". Sa famille est là qui lattend, les flics refusent toute confrontation et oblige ladite famille à revenir le lendemain.
Mais voilà, ils sont tenaces, les bougres : le lendemain, la famille est bien là mais la confrontation est à nouveau refusée. Même scénario et en plus, ils jettent dun côté les cadeaux destinés aux enfants et de lautre Thérèse dans un avion. Arrivée le samedi, elle est expulsée le dimanche. Et on ne lui a pas rendu sa carte de résident.
Thérèse est obligée de prouver que cest bien elle sur la photo, quelle possède bien une carte de résident et demander un visa dentrée sur le territoire français ! Un comble, non ? De surcroît, il nexiste aucune trace daucun jugement la concernant au tribunal de Bobigny. Ça sent la bavure, nest-ce-pas ?
Voilà des policiers de lair et des frontières bien occupés à vérifier certains faciès. Cest sûr, sils sarrêtaient de baver cinq minutes, on ne les reconnaîtrait plus, nous non plus, sur la photo. Alors, amis étrangers, faites bien gaffe à vérifier votre poil aux joues ou votre nouveau double menton, il y a des fonctionnaires de police physionomistes qui ne vous louperaient pas.
A la semaine prochaine pour de nouvelles aventures, en direct des fonctionnaires " baveurs ".