Par une après-midi ensoleillée doctobre dernier à St Petersburg, Floride, deux flics arrêtèrent une voiture pour excès de vitesse. Le conducteur âgé de 18 ans, Tyron Lewis, était sans armes. En lespace dune minute il fut abattu, encore assis dans sa voiture.
La Police a affirmé quil avait essayé de renverser lun deux mais plus de quarante témoins le contestent.
" Il y a eu cinq coups de feu. Cinq ! " a déclaré Lisa Craft, un témoin oculaire.
" Le garçon nallait pas assez vite pour les renverser. Il nallait même pas à deux miles à l'heure " selon Boriah Watson. " Cest triste mec. Ils ont tué cet homme pour rien. L'homme est mort avec ses mains en lair. "
Le département de la police " a puni " lagent Jim Knight pour les coups de feu : soixante jours de suspension avec paye.
Lannée dernière la police dans la banlieue de Pittsburgh arrêtèrent Johnny Gammage âgé de trente et un ans pour " avoir à plusieurs reprises donné des coups de frein. "
Gammage, un cousin et partenaire dans les affaires du défenseur des Steelers de Pittsburgh Ray Seals, sortit de sa voiture en tenant un téléphone cellulaire. Les flics affirment quils ont cru que c'était une arme à feu. Ils lempoignèrent, le projetèrent à terre et dans la lutte qui sensuivit, M. Gammage fut étranglé.
Un jury entièrement blanc a reconnu un agent " non coupable " et le procès des deux autres a fini entaché de nullité.
" Au départ je ne pensais pas que la couleur avait de limportance. Mais je vois maintenant quelle en a, " a déclaré Niva Gammage, la mère de la victime. " Si un agent de police était mort dans la lutte il y aurait eu une condamnation sur le champ. "
Jean De Flore, lamie de Johnny était outragée. " Cet homme est un meurtrier et ils le laissent marcher dans les rues. Tout ce que Johnny a fait cest de lutter pour respirer et vivre. "
Des centaines de lycéens de Pittsburgh quittèrent l'école et manifestèrent en guise de protestation.
Le 27 août dernier un gang de plus de vingt policiers dIndianapolis, n'étant plus de service, sortaient dun bar. Sentant lalcool, ils commencèrent à tenir des propos vicelards et à harceler les femmes. Deux hommes -un blanc et un noir - essayèrent dintervenir en faveur des femmes. Ils furent battus et arrêtés par les agents. Un témoin oculaire, le révérend Timothy Keep, déclara : " je dis à un policier "vous les gars, vous êtes une honte." Je veux dire quil me soufflait sa Budweiser au visage. "
Bien que quatre des agents sont poursuivis pour des chefs daccusation criminels, les seize autres furent " punis " en étant réassignés à des emplois de bureau.
Lagent Jack Baird, un vétéran comptant 14 ans dans la police de Philadelphia, admit récemment quil battait et menaçait les gens, menait des fouilles illégales, planquait des preuves et donc mentait à leur propos.
Une femme, contre laquelle il monta un coup en fabricant des accusations pour trafics de drogue, a passé trois ans avant que la vérité ne sorte.
Jusqualors les enquêteurs du " police department " lavaient blanchi de toute infraction dans chacune des vingt-trois plaintes déposées à son encontre, permettant à Baird de dire " les flics narrêtent pas les flics. "
Baird et cinq autres agents de sa circonscription récemment plaidèrent " coupable " pour des accusations fédérales.
Et la liste sallonge toujours. A New-York, un policier a frappé à mort Anthony Baez après que son ballon de football américain ait heurté accidentellement une voiture de patrouille. En Octobre, un juge a blanchi le flic.
A Cincinnati, une grand-mère de soixante deux ans fut menottée, contusionnée, recherchée et arrêtée pour avoir mis des pièces dans des parcmètres dont le temps était expiré pour que les propriétaires des voitures ne puissent pas avoir de tickets.
Ce ne sont là que quelques exemples dun énorme problème.
Les abus de pouvoir de la police sont toujours très importants, une vraie épidémie. Mais ceci est très rarement abordé de cette façon. En tous cas pas par les média, ni par les politiciens et les " leaders communautaires ".
De plus, une étude sur la police de 1995 faite par le Bureau des Services de la Justice Criminelle (Office of Criminal Justice Services) découvrirent que cinquante six pour cents des agents de lOhio admettaient voir un des leurs déployer une force excessive lors des arrestations. Quarante six pour cent admettaient voir dautres flics harceler pour des questions de race des citoyens. Le vrai chiffre est probablement beaucoup plus important.
anti-racist action, PO Box 82097, Ohio 43202