Comme nous l’avons relaté dans notre édition du 18 septembre, le siège social et les studios de Radio libertaire ont fait l’objet d’une perquisition le 10 septembre de 14 h 30 à 18 h 30.
Les zélés fonctionnaires de la justice cherchaient une lettre de détenu qui aurait été lue début 1997, sur les ondes de Radio libertaire, au cours d’une émission de " Ras-les-murs ". Ils cherchaient ainsi une preuve légale à la suite d’une plainte en diffamation déposée par un " fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions ".
Bien sûr, souhaitant éviter à notre hebdomadaire les mêmes poursuites, nous nous garderons de répéter les faits que le taulard dénonçait à propos du comportement de ce personnage.
Nous espérons seulement, sans beaucoup y croire, que la justice mènera aussi l’enquête pour savoir si les faits décrits étaient vrais ou faux.
Celle-ci a été signifiée le lendemain même de la perquisition. Quelle diligence ! Nous souhaitons que la justice fasse preuve d’une même vitesse pour traiter les dossiers des personnes en détention préventive !
La prochaine étape devrait être une convocation chez le juge, suivie de l’audience et du jugement. Si la preuve de la diffamation était apportée, Radio libertaire risque d'être condamnée à verser des dommages et intérêts au plaignant, voire une amende à l'État (puisqu’il s’agit d’un fonctionnaire). Le code civil prévoit même de la prison ferme.
La Fédération anarchiste mettra tout en œuvre pour prouver qu’il n’y a pas eu diffamation mais information, pour continuer à dénoncer la surexploitation des détenus dans les ateliers, leurs exécrables conditions de vie et surtout à revendiquer la disparition de ces lieux d'humiliation permanente.