Alors que dores et déjà des autocollants de différents groupuscules dextrême droite fleurissaient sur la faculté de Lille III et que des menaces avaient été proférées à lencontre des militants et militants de lA.G.E.L.-U.N.E.F. de cette même université, alors que des distributions de tracts de Renouveau étudiant ont été faites sur Lille II, alors que des rumeurs laissent entendre que la D.P.S. envisage de sopposer à la diffusion du film de René Vautier " Avoir vingt ans dans les Aurès " le 10 novembre à Tourcoing, alors que des compagnons de la Fédération anarchiste de Poitiers et Lyon ont eu à subir des agression fascistes, nous apprenons que le squat le Teepy de la rue de Douai à Lille a du repousser à de nombreuses reprises des assauts dextrémistes.
En effet, dans la nuit du 30 au 31 octobre 1997, une dizaine de jeunes néo-nazis sont passés à trois ou quatre reprises pour invectiver et menacer les squatters présents dans les lieux à ce moment-là. Cette première nuit sest soldée par des fenêtres brisées et quelques heurs sans gravité. Par contre, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, les agressions fascistes qui se sont succédées de 21 heures à 6 heures du matin ont conduit à l'hospitalisation dun jeune homme qui sortait du Teepy vers une heure du matin, et ce à deux pas de la porte dentrée. Sans lintervention de quelques squatters, nous nosons imaginer ce qui aurait pu advenir de ce compagnon. Cinq hommes armés et très bien organisés lui ont fracturé lavant-bras et occasionné quatre points de suture à la tête. A noter que les agresseurs étaient âgés de toute évidence de 20 à 50 ans. Ce qui laisse supposer que cette vague dagression implique non seulement les jeunes extrémistes de droite mais également de plus vieux soudards en mal de ratonnades et dactions d'éclat.
Nous appelons tous les antifascistes à exprimer leur solidarité avec le squat du Teepy (25, rue de Douai à Lille).