Cinq mille personnes à Paris, le 1er novembre à lappel de la seule coordination des sans-papiers, voilà qui est encourageant pour la suite du mouvement et pour la lutte contre la loi Chevènement. Les denières manifestations de soutien aux sans-papiers avaient été maigrelettes. Il semble que le mouvement recommence à faire du gras pour l'hiver qui sannonce difficile.
Bien sur, aucune des grosses organisations n'était là : pas de cortège du P.C.F., des Verts ou de la C.G.T. Un cortège libertaire modeste (100 à 150 personnes) mais présent, constitué essentiellement de la C.N.T. et dans une bien moindre mesure de la F.A. et dA.L.. La prochaine fois, il faudra mieux faire, car ce qui nous attends est loin d'être joyeux.
Tout dabord, les refus de titre de séjour commencent à tomber un peu partout, et beaucoup plus vite que les délivrances de carte.
A partir du 25 novembre, cest le débat parlementaire sur la loi Chevènement. Le gouvernement aurait apparemment choisi dexpédier laffaire le plus rapidement possible : pas de premier débat ni vote à lassemblée nationale, mais directement au Sénat à partir du 25. A partir du 1er décembre, débat final à lAssemblée et vote définitif de la loi !
Cest peu dire limportance de la manifestation nationale du 22 novembre, à lappel de lensemble des organisations de gauche hormis le P.S. contre la loi Chevènement et pour la régularisation " des " sans-papiers. La coordination nationale sest tatée, puis a rallié elle aussi cet appel malgré son flou artistique.
Quoiquil en soit, la pression doit monter le plus rapidment possible. Le cortège libertaire ne peut être aussi modeste le 22 novembre !