Dès la première semaine du mouvement des chômeurs, la solidarité sest organisée à luniversité Lyon II, aboutissant à la création de deux " collectifs de facs ", lun basé sur le campus de Bron et lautre à lI.E.P..
Créés le lundi 19 janvier à linitiative d'étudiants de quelques organisations (SUD-éducation, C.N.T.-F.A.U.L, J.C.R-RED, C.L.C.S. et le groupe Durruti de la F.A., groupe lycéen/étudiant) lintérêt majeur de ces collectifs réside dans ce principe : sy retrouvent à la fois des étudiants, des I.A.T.O.S.S. (personnel dentretien), des profs et des employés administratifs, tentant de mettre ainsi en pratique le " Tous ensemble ! " qui refait surface.
Fonctionnant de manière autonome, avec une AG par jour, les collectifs de facs ont permis une bonne mobilisation lors de la manifestation du mercredi 21, derrière une banderole : " Facs, chômeurs, précaires : solidarité ! ".
Il faut aujourd'hui tenter de céer ce genre de collectifs dans toutes les universités, non seulement pour la solidarité immédiate avec les chômeurs, mais aussi pour développer des pratiques dauto-organisation, où la coupure étudiants/salariés ne soit plus, et derrière des revendications qui se globalisent (du type " partage égalitaire des richesses ").
Une telle dynamique, dépassant les corporatismes, voilà, dun point de vue organisationnel, ce qui nous a gravement manqué en novembre/décembre 1995.