Sortie Est de Toulon, le quartier de la Rode. Une ville dans la ville, plusieurs tours de 18 étages portant de jolis noms doiseaux comme : " la caille, le colibris, libis, etc. ". Pour protéger tout ce beau monde du bruit, un mur de cinquante mètres de haut est formé par lalignement des six tours H.L.M auxquelles on a donné, comme par hasard, des noms de rapaces : " faucon, épervier, etc. " Il est vrai que ce nest quun détail comme dirait lautre.
Ce mercredi 4 mars, la Rode s'éveille en effervescence, les murs sont " tagués " : la Rode baise la police. On va tout brûler. On va tout casser si on na pas un local. A 9 heures, les vieux cons du C.I.L (Comité dIntérêt Local) se réunissent au pied des tours. Le jeudi 5, un jeune est convoqué chez les flics.
Il est accusé de tous ces actes de " vandalisme ". Le soir à 17 heures, les mêmes vieillards proposent une réunion aux jeunes dans les locaux du C.I.L. Les condés les attendaient : trois jeunes sont embarqués manu militari, puis relâchés.
Le vendredi 6, Monsieur Aït-Hida, président de lassociation " Agir avec les jeunes de la Rode " va demander des explications au président du C.I.L qui nie avoir un quelconque lien avec ce traquenard.
Samedi 7, à 8 heures du matin, perquisition chez les trois jeunes, suite à une plainte pour vandalisme. Les flics ne trouvent rien ; en fait sans doute cherchaient-ils autre chose quune bombe de peinture : du shit par exemple. Il est vrai quon entend partout parler de banlieue dure, et rien à Toulon ; alors pour justifier la mise en place d'îlotiers, on sinvente des citées chaudes.