Le lundi 4 mai, à linitiative du Collectif libertaire contre la soumission, la réunion constitutive du Collectif anti-expulsion sest tenue à la librairie " La Gryffe ". Conscientes de limportance de lenjeu, des organisations extérieures au mouvement libertaire avaient fait le déplacement : A.C !, Sud éducation, Sud Rail et un collectif autonome de chômeurs cotoyaient le C.L.C.S., la C.N.T., la F.A. et le Scalp.
Dans lurgence, la décision fut prise dorganiser une première action dans la nuit du mardi au mercredi. : tenter de bloquer, en liaison avec le comité anti-expulsion parisien, le train Paris-Nice dans la gare de Perrache autour de deux heures du matin. Tenter une telle action, un jour de semaine, semblait relever de la gageure. Pourtant, près de quatre-vingt personnes se sont retrouvées dans la gare déserte. En relevant ainsi le défi, elles ont démontré leur détermination à combattre concrêtement la xénophobie d'état.
Larrêt technique prévu initialement par la SNCF aura donc duré plus longtemps que prévu : le train Paris-Nice a pu être bloqué pendant près de trois quarts d'heure. à la demande du chef de gare, les " forces de lordre " sont finalement intervenues pour dégager les voies sans ménagement Nayant jamais réellement envisagé de pouvoir parvenir à stopper définitivement le convoi, le comité anti-expulsion peut considérer cette première action comme une véritable réussite, en considérant les conditions précaires de son organisation. Dautres opérations devraient suivre dans les prochaines semaines.