À Metz depuis décembre 1997, les chômeurs et les précaires qui sont rentrés en lutte contre leurs conditions dexistence, nont pas cessé le combat ; cela fait donc plusieurs mois quils se battent sans relâche contre la situation de misère que le capitalisme et les pouvoirs publics leur impose. La dernière action sous limpulsion dAC!, et du Collectif Autonome des " Chômeurs en colère " a eu lieu le dimanche 31 mai. Cest vers 8 heures du matin quune cinquantaine de personnes (40 adultes et 15 enfants), dont des sans-logis et des mal logés. ont occupé un lotissement abandonné (comprenant 15 maisons) à Saint-Julien-lès-Metz. Ce lotissement fut construit en zone inondable et ses habitants ont dû être évacués suite à une inondation, il y a deux ans.
Depuis des travaux daménagement ont été effectués et ce lotissement est donc aujourd'hui classé en zone de péril n°1, vue la vétusté des maisons. À part trois maisons plus ou moins conservées, les autres nont ni portes. ni fenêtres, ni sanitaires, les cloisons intérieures ainsi que les toitures sont partiellement détruites.
Lobjectif premier des chômeurs est donc de réhabiliter ce lotissement, grâce à leurs compétences et leur volonté dagir, permettant ainsi a certaines familles de mal logés, de retrouver un véritable toit et de donner un toit à ceux qui, sur Metz, nen nont pas. Mais le projet ne sarrête pas là : il sagit de faire de ce lotissement un lieu de vie autogéré comprenant des habitations pour les familles. un lieu d'hébergement ouvert à tous ceux qui nont pas de toit ainsi quune " Maison des rencontres " qui fonctionnerait sur le modèle des Bourses du Travail Ce lotissement devrait devenir un lieu de vie et de lutte basé sur des notions dentraide, de solidarité, de liberté individuelle, dautogestion et les projets ne manquent pas, tant sur le plan culturel (création dune bibliothèque et dune salle de spectacles ), que sur le plan social et politique.
Mais pour linstant la menace de lexpulsion pèse toujours ; l'huissier est venu constaté loccupation des lieux, le maire de Saint-Julien-lès-Metz semble être débordé et est contre loccupation. Quant à la préfecture, la silence est de mise, ce qui traduit un grand tracas de la part du préfet. Nous sommes donc dans lattente ; attente qui permet pour linstant à la vie de sorganiser et qui a permis le commencement des travaux dans le lotissement.
Bref, en tant quanarchistes, nous ne pouvons que travailler activement à laboutissement de ce projet, en espérant que celui-ci devienne au plus vite une réalité. Mais malheureusement, nous avons besoin dargent ou de la compétence de tous ceux et toutes celles qui voudraient sinvestir dans cette aventure.