Vous vous êtes sans doute demandé parfois : « Comment ce gogo a-t-il pu accéder à tel poste a responsabilité ? » ou peut-être : « Mais comment peut-on faire partie de tel groupe influent avec un tel profil ? » ou bien : « Comment faire pour que mon fils gagne un maximum dargent avec le peu didées quil a ? ». Dans le dernier cas, vous vous êtes sans doute trompé de journal dans ce fichu dépôt de presse si mal rangé et je dois vous avertir que vous nêtes pas en train de lire un de ces canards où tout est dit aux petits arrivistes en herbe et à leurs parents pour écraser leurs petits copains. Non, vous lisez le Monde libertaire, où tout est dit pour espérer pouvoir un jour vivre une société sans domination, où on parlerait dégalité économique, sociale et politique, de possession collective des moyens de production et du partage égalitaire des taches dintérêt général Alors, déçu ? Vous avez tort ! Lisez donc la suite de cet article, vous allez tout comprendre
Voici pour commencer de quoi pour vous rappeler la dure réalité que devra affronter votre portefeuille si vous espérez faire intégrer « les écoles qui marchent » à vos enfants : les droits dinscription au concours dentrée vont de 350 à 1 650 F. Eh oui ! Pour prouver quils ont les possibilités de faire partie dune « élite », les candidats doivent dabord payer. Payer pour intégrer la classe des futurs dirigeants. « La mauvaise graine, ça pousse » entend-on dans nos campagnes. Oui, mais la bonne graine, ça paye ! Chaque postulant aux grandes écoles tente plusieurs concours pour augmenter ses chances de réussite, si bien que la courbe des dépenses oscille entre 5000 et 9 000 F par personne qui ne peut bénéficier de bourses Pour réussir ou échouer, cest la loi des concours Sans compter le coût des préparations quand elles se font dans des établissements privés, les frais de déplacement et dhébergement pour aller passer les concours qui permettront daccéder à ces écoles souhaitées où de nouveaux frais (matériel mais encore et surtout logement) vont apparaître. Qui a dit que léducation était publique, laïque et gratuite ?
Il aurait du préciser que dans notre pays civilisé, on apprenait seulement gratuitement aux enfants à savoir déchiffrer une facture, remplir une fiche dimpôt et connaître les institutions de chez nous ! Pour en savoir plus, il faut payer.. Je schématise bien sûr mais à peine ! Les concours dentrées sont en principe ouverts à tous. Dans les faits, ils sont soigneusement réservés à quelques classe sociales. En 1996-1997, daprès le ministère de lÉducation nationale, de la Recherche et de la Technologie (DEP-SDESE), parmi les enfants douvriers, la proportion de ceux qui atteignent le troisième cycle de lUniversité est de 6,7 %, parmi les enfants de cadres supérieurs et de membres des professions libérales, elle est de 46,8 %. On en parle quand de cette égalité économique, sociale et politique ?