Le film de Jacques Kebadian sur les sans-papiers sappelait dabord " Hommes des pays loin ". Le tournage englobe toute la durée du combat des sans-papiers. Mais cest cette thématique qui reste le coeur du film.
Dabord, il filme tout le monde sans savoir ce quil fera de ses images. Petit à petit des liens se tissent entre les occupants des églises et cet homme venu pour participer à leur combat en les filmant. Tout comme un bébé africain né pendant leur courte halte à la Cartoucherie va sappeler Ariane (comme Mnouchkine), et porter un nom qui se souviendra pour toujours, Jacques Kebadian va sattacher à Dodo Wagué et sa petite famille, sa femme et ses deux fillettes jumelles. Le film devient alors un journal de lamitié qui lie désormais Dodo Wagué au réalisateur.
Quand Dodo Wagué obtient sa carte de séjour et un passeport pour se rendre dans son village au Mali, Jacques Kebadian va laccompagner et filmer les retrouvailles dun des fils du village parti à cause de la misère avec sa famille et sa communauté. Le réalisateur devient à son tour l'étranger, venu " de loin " que le village va honorer, car désormais " cameraman de la famille ", il restera, selon la formule dun des vieux " une légende dans notre coeur ". " Un blanc ", certes, mais un blanc qui a su capter leur beauté et leur tranquille détermination humaine.
Programmé dans une seule salle à Paris, le réalisateur vient discuter après certaines projections en soirée.