Noisy-le-Grand

Contre la haine et la censure
Pour la liberté d’expression

C’est M. Pajon qui, en tant que maire de Noisy-le-Grand, a accordé aux catholiques intégristes le permis de construire une chapelle sur le territoire de la commune. Ce faisant, il permettait à l’extrême droite d’avoir pignon sur rue. En effet, la " fraternité saint-Pie X " n’est autre que la secte fondée par Monseigneur Lefebvre qui est aujourd'hui toujours politiquement active puisque ce sont ses ouailles qui régulièrement investissent des cliniques ou des hôpitaux où sont pratiqués des avortements. C’est aussi un de ses prêtres qui dernièrement a – par l’intermédiaire du tribunal de Bordeaux – fait retirer de la vue des clients de certaines librairies un livre de photographies. C’est encore un de ses prêtres, celui-ci sévissant à Mantes-la-Jolie, qui fut responsable cet été de la mort de quatre scouts au large de Perros-Guirec.

Nous savons que nous n’avons pas affaire avec un simple groupuscule qui chante en latin tout en manifestant des idées d’un autre âge. Ce groupuscule manifeste aussi la volonté de " catéchiser ", c’est-à-dire tenter de propager ses valeurs de haine et d’intolérance. Nous disons aujourd'hui que nous ne voulons pas de ça, ni à Noisy-le-Grand ni ailleurs.

L’extrême droite doit bien savoir qu’elle est la malvenue à Noisy-le-Grand. Le 11 novembre dernier, jour de l’inauguration de cette chapelle, une manifestation nombreuse en avait été la preuve. Nous manifesterons à nouveau, ce 11 novembre, notre détermination contre ces chrétiens qui censurent au nom de la liberté d’expression et s’opposent à l’avortement au nom du droit à la vie mais sont néanmoins partisans de la peine de mort et dont certains même ont pris fait et cause pour la Serbie et sa volonté d'épuration ethnique.

Les intégristes ne sont pas isolés. Le pape les soutient officiellement dans leur combat contre l’avortement. Jean-Paul II a toujours travaillé à une orientation politique de la doctrine de l'Église vers la droite extrême. Et c’est l'Église tout entière qui vise à restaurer un ordre moral qui ne devrait concerner que les croyants.

La censure ou la liberté

Après avoir dit qu’il avait accordé le fameux permis de construire afin d'éviter des frais de Justice à la municipalité, Pajon se sert maintenant de l’argent des Noiséens pour attaquer en Justice le Monde libertaire, hebdomadaire de la Fédération anarchiste qui a dénoncé sa complaisance avec la secte d’extrême droite. Il réclame 130 000 F en guise de dommages et intérêts, ce qui reviendrait sans doute à faire taire cet organe de presse. Les fascistes n’ont donc pas le monopole de la censure et de la mauvaise foi.

Pajon, qui passe pour " rocardien ", applique néanmoins parfaitement la méthode mitterrandienne. En effet, sa complaisance vis-à-vis du Front national apparaît bien à Noisy-le-Grand comme une manœuvre pour diviser la droite dans le seul but de préserver son emploi de député-maire.

Entre la censure et la liberté, Il faut choisir, mais ce ne peut pas être l’un et l’autre. La sollicitation de la Justice à tous propos n’est pas une mode mais une dérive totalitaire. Elle vise à faire taire tous ceux qui n’ont pas " les moyens " d’aller en Justice. La dénonciation de malversations ou même de complaisance est forcément diffamante pour sa victime ; elle n’en est pas moins une œuvre de salubrité publique. La vigilance est donc un devoir devant tout type d’arrogance, cléricale ou politicienne dont le seul but est l’impunité et la sauvegarde de privilèges.

groupe Sacco et Vanzetti
(membre du Collectif noiséen de vigilance antifasciste)