Seine-Saint-Denis

États généraux pour le droit à l’Education

Suite au mouvement des établissements scolaires de la Seine-Saint-Denis l’année dernière, une coordination s’est mise en place. Cette initiative a bien évidemment susciter notre intérêt. Nous publions donc ici le texte d’appel pour les états généraux pour le Droit à l’éducation qui ont eu lieu le 7 novembre.

Décidés par l’Assemblée générale des établissements en lutte de Seine-Saint-Denis, les états généraux pour le Droit à l’Éducation ont pour objectif de rassembler régulièrement les différents acteurs de la communauté éducative qui désirent faire entendre leur voix dans l’évolution du système scolaire actuel.

Le mouvement social qui s’est déroulé en Seine-Saint-Denis de mars à mai 1998 a en effet montré la volonté des enseignants, des parents et des élèves, de ne pas laisser la situation scolaire se dégrader encore un peu plus. Mais si certains résultats ont été obtenus dans cette liste, il ne faudrait pas croire qu’ils sont suffisants pour mettre fin aux inégalités existantes.

C’est pourquoi l’idée de lancer, dès la rentrée, des états généraux s’est imposée. Il s’agit d’une part de montrer que les revendications en matière de moyens (postes, heures…) n’ont en rien occulté les préoccupations pédagogiques des enseignants, contrairement à ce que certains médias, ou certaines voix officielles, ont laissé entendre. Il s’agit aussi d’échapper à la vision misérabiliste du département de la Seine-Saint-Denis, en montrant qu’il n’est pas un cas à part : le mouvement de 93 continue de poser des questions qui concernent l’ensemble du système éducatif et son avenir.

Des textes, pistes de réflexion pour les sessions à venir, ont été élaborés, discutés, et mis en forme par les participants à la première session des états généraux. Ils ne prétendent pas représenter tous les enseignants ou parents, ni balayer l’ensemble des problèmes qui se posent. Ils se veulent seulement l’écho de la volonté d’instaurer non seulement un dialogue mais aussi un travail commun, entre des chercheurs (de divers horizons), et ceux qui, au quotidien, sont confrontés, avec leurs enfants ou leurs élèves, à une réalité face à laquelle ils refusent de « désespérer ».