En 1979, Jacques Chirac, alors maire de la capitale, déclarait " Jestime quaujourd'hui le logement des classes moyennes doit devenir lobjectif prioritaire de notre action " La loi du marché allait faire le reste et les loyers purent grimper. La mairie de Paris disposant dimmenses pouvoirs pouvait dès lors filtrer et régir les trois quarts des attributions. Certaines dentre elles du reste permirent de transformer, en toute illégalité, des logements en bureaux !Cest un agent immobilier peu scrupuleux un certain Stéphane Delouvrier qui se chargea de la magouille.En 1988, Delouvrier va vider son sac et mouiller au passage cinq personnages " clef " de la chiraquie parisienne : C. Cabana, J.P. Quéré, M. Roussin, D. Naftalski et R. Pandraud (Le Canard enchaîné n°4084 du 3 février 1999).Il est alors question de " permis de construire frauduleux " de " pots de vin " " dargent versé à Zurich sur un compte détenu par un collaborateur à Chirac "
De 1989 à 1991, les affaires vont submerger le monde politique. Les ventes darmement, le Carrefour du développement, URBA-Gracco autant d'histoires pas nettes qui vont se terminer par des " non lieu ", autant doccasions offertes aux " coquins " de sen sortir sans égratignures !Pour lessentiel les faits furent blanchis par la loi du 15 janvier 1990, laquelle, dans son article 19, amnistiait toutes les infractions en relation directe ou indirecte avec le financement des partis politiques.La collusion entre largent et la politique, aussi ancienne que le capitalisme, allait dès lors se trouver légalisée, légitimée.À tel point que " laffaire Elf ", 1,5 milliards de francs détournés entre 1988 et 1993 qui éclabousse, parmi dautres personnages importants, M. Dumas, ci-devant Président du Conseil constitutionnel, ne semble pas le conduire à démissionner de sa charge Mazette, Dumas un des tous puissants de l'État accusé de sordides fraudes qui saccroche à son poste et qui amnistie a priori Chirac, le premier personnage de l'État embringué dans dautres affaires aussi sordides que frauduleuses Voilà de quoi réconcilier le bon peuple avec le monde pourri de la politique politicienne.
Juppé pour les emplois fictifs du RPR et beaucoup dautres, de lextrême droite nauséeuse la gauche salonnarde, se trouvent mis en examen et poursuivis par la justice et pourtant les affaires finissent le plus souvent par être enterrées.Dans ce contexte, les intentions avouées de Mme Guigou et M. Strauss-Khan de renforcer la législation contre la corruption semblent relever du gadget.Les politiciens se satisfont dun monde fait dinégalités, dexclusions en tout genre, d'hypocrisie et de promesses de vie meilleure, promesses jamais tenues.Lors des échéances électorales ils viendront nous raconter que ce ne sera pas (ou plus) comme avant mais très vite ils feront tourner la machine encore et toujours à leur seul profit.La classe politicienne est une classe fondamentalement conservatrice, contre-révolutionnaire, et ses représentants les plus en vue empêtrés jusquau cou dans des affaires tordues ne peuvent plus faire illusion.
La politique au sens large cest notre affaire. Nous devons gérer nous-mêmes notre quotidien de la Commune à l'échelon européen et international. Pas dintermédiaires, pas de chefs, pas de crapules seulement des individus conscients et solidaires.