Sil est une question de fond qua soulevé le mouvement des chômeurs, cest bien la question du travail et de sa valeur. Aujourd'hui, deux grandes positions silffiontent. Dun côté, les défenseurs du travail comme valeur première sur laquelle repose la société des humains, de lautre, ceux qui pensent que si l'Homme était sur Terre pour trimer, il naurai paa inventé la roue et quen réalité, l'Homme a toujours cher-ché à améliorer loutil pour augmenter son rendement et alléger la peine du travail humain .
Il est vrai quon a du mal à imaginer des travailleurs réclament plus d'heure de travail et plus de pénibilité. Ni de salariés faire des heures sup par plaisir.A lintérieur de ce " courant " dopinion, il y a bien sûr les incontournables zozos toujours prompts à se servir, à rejeter, refuer mais jamais à construire. Il y aussi ceux qui - anarchistes ou pas - réfléchissent à la question et ont des tas didées, de pistes parfois très pertinentes, parfois discutables qui ont le mérite daborder courageusement le problème en face : la société du travail, de la production, de la croissance na plus davenir ; il faut changer durgence les règles du jeu social.
Des choix de société sont à faire. De plus en plus de gens conscients voient bien que ce système nous mène vers un chaos. Les anarchistes ont toute leur place à prendre dans ce grand débat.Nous savons bien que la production et la consommation sont organisés selon des règles échappant à tout bon sens, à toute rationalité et que cest là quil faut intervenir clurgence.Réorganiser la production et la consommation en fonction des besoins collectifs et individuels est une nécéssité vitale.
Nous savons bien que l'épanouissement de lindividu ne passe pas par une vie abrutissante faites d'études à marche forcée, de salariat voleur de temps et d'énergie ou de chômage. Il faut créer des emplois, certes, mais il faut aussi en supprimer ailleurs. Combien dindividus sont-ils employés à des tâches inutiles voire nuisibles Police, armée, personnel pénitencier La liste est longue des emplois qui nexistent que parce que le système est ce quil est et à besoin dadministrations ficheuses et fliqueuses pour garder le troupeau et tondre les moutons.Que dindividus libérés ainsi pour des taches plus utiles ! Que de bras pour partager ces tâches ! Que de temps gagné et de stress en moins pour s'épanouir !
Cette société ne tient plus debout. La démocratie nest quune coquille vide de toute substance. Son peuple souvelain est sous le joug de la classe possédante par laction de représentants quil a désigné aveuglément, privé de tous moyens dinformation sérieuse, de temps pour réfléchir, analyser pour exercer cette fameuse souveraineté.
Un peuple qui aurait le temps de réfléchir deviendrait vite ingouvernable Les tenants du pouvoir le savent bien, ils ne souhaitent pas quon mette de trop près le nez dans leurs petites affaires.Il en est même qui - comme Bourquin président du conseil général des Pyrénnées orientales - préconisent le travail obligatoire pour les RMIstes. Jospin déclarait sur France 3 l'hiver dernier : " Jai dit que je voulais une société de travail et pas une société de lassistance ". Aujourd'hui, Bourquin renchérit " nous voulons remettre les gens au travail, on nest pas une société de divertissement. "Hors du travail point de salut ! Dans leurs bouches, " divertissement " sonne comme " débauche ", " vice " Tout un programme ! Décidément, de Noisy à Perpignan, le PS se " Vichyse " !
Reste le mot travail vient du latin " trepalium " (instrument de torture) et que face à ces monstrueux brigands, nous devont proposer un monde qui uvre plutôt quun monde qui trime.Un monde qui bouge et ou lindividu peut s'épanouir plutôt quun monde sinistre et abrutissant où lindividu nest quune ressource humaine jetable et corvéable à merci.