Un marin-pêcheur invoquait récemment devant le tribunal de grande instance de Paris une faute lourde de la justice, responsable, selon lui, de la mort de sa fillette de 7 ans, tuée par sa mère en novembre 1996. Le juge des affaires familiales de Quimper avait en effet, sans enquête préalable, confié la garde de son enfant à son ex femme alors que celle ci venait de faire lobjet dun internement psychiatrique pour meurtre. Les magistrats parisiens, estimant que le marin navait pas assez attiré lattention de la justice sur la dangerosité de son ex compagne et quil nétait pas établi que le juge de Quimper ait su que la mère avait été mise en examen dans une affaire de meurtre, lont débouté de sa demande et ont conclu quaucun dysfonctionnement ne pouvait être reproché à la justice. La loi (du plus fort) interdisant (pas folle) de commenter une décision de justice, nous nous abstiendrons donc de commenter ce qui se passe de commentaires.Plusieurs policiers du SDPJ de Bobigny, poursuivis pour " violences et agressions sexuelles " sur deux gardés à vue en 1991, après que les faits reprochés aux flics aient été qualifiés de " tortures " par la Commission européenne des droits de lhomme, nont à ce jour fait lobjet daucune mesure disciplinaire et sont toujours en fonction.
Ces deux faits dhiver nont bien évidemment aucun rapport entre eux, pas plus, bien sûr, quavec dautres du même ordre (capitaliste) qui, hier sous la férule dune droite singulière et aujourdhui sous les auspices dune gauche plurielle, fonderont toujours une politique sécuritaire compréhensible à légard des puissants et dure aux gueux.Le vieux Léo nous le clamait déjà : " Le désordre, cest lordre moins le pouvoir ".