Besançon

Pas de quartier pour les fachos !

La rue nous appartient

Le samedi 6 mars, une vingtaine de membres du collectif antifasciste de Besançon a décidé de recouvrir à la peinture des sigles d’extrême-droite qui salissaient les murs de la ville. Le collectif, qui regroupe divers syndicats, organisations politiques (dont le groupe Proudhon), associations et particuliers, a effectué cette action en plein jour, et dans trois rues différentes. Cela nous a ainsi permis de distribuer un tract aux passants dénonçant les discours sécuritaires, discriminatoires et xénophobes qui sévissent actuellement dans le soi-disant « pays des droits de l’homme ». De plus, les nazillons qui avaient tagué les croix celtiques, croix gammées ou les initiales du PNFE que nous avons recouvert ont sûrement accompli leur sale besogne de nuit. Encore une chose qui nous différencie de ces nuisibles – nous, au moins, nous avons le courage d’affirmer nos opinions au grand jour.

Ce que l’on peut regretter, c’est que de plus en plus d’inscriptions fascistes apparaissent dans les villes, ou dans les campagnes, sans que cela semble déranger grand monde. Au bout d’un certain temps, ces inscriptions font partie du paysage ; comme s’îl était normal que n’importe quelle ordure fascisante se permette de penser que notre cadre de vie est un réceptacle à ses idées nauséabondes ! Il est temps de nous réapproprier nos lieux de vie, en montrant par des actions de ce genre que nous n’acceptons pas des sigles, des messages d’extrême-droite dans nos quartiers. Il n’est pas d’ailleurs non plus admissible que l’odieux ressuscité du ministère de l’Intérieur accuse ceux qui défendent les sans-papiers de faire le jeu de l’extrême-droite, alors que c’est lui qui, en refusant de régulariser tous les sans-papiers, entretient la xénophobie ambiante.

Groupe Proudhon (Besançon)