On a beau leur répéter aux nostalgiques des trente dites glorieuses, aux nostalgiques des périodes daprès-guerre, le plein emploi, le boulot à vie, cest fini, ils ne nous écoutent pas.
Par contre, ils continuent à nous " conseiller " quils disent, à nous hurler aux oreilles oui, ce quon doit faire de nos vies Sil est tout à fait légitime de sintégrer de la sorte quant à ces tentations (qui très souvent aboutissent malheureusement) de spoliation de notre autodéterminisme, il est intéressant de chercher à comprendre le pourquoi du comment de " ce quil vous faudrait cest une bonne guerre ".
Dans une famille prolétaire, voire sous-prolétaire, plutôt que d'être au chômage, il vaut mieux chercher du travail à tout prix. Nimporte quel travail à nimporte quel prix. De toute façon, cest bien connu, quand on cherche réellement, activement (terme cher aux organismes de pression/contrôle tels les ASSEDIC) du travail, on finit forcément par en trouver. Donc on choisit cette option-là et on part, le CV à la main et le sourire figé, faire du porte à porte, histoire de démarcher activement des entreprises et même des forums de lemploi, dans lunique optique de gagner notre pain à la sueur de notre front.
Soit on choisit de choisir notre vie. Et cest là que les problèmes commencent. Envisager une formation professionnelle, qualifiante tant qu'à faire, autrement que dans un but de rentabilité économique (" cette branche de métier est en pleine expansion, il y a des débouchés ") ne sera quun ensemble de péripéties toutes plus démoralisantes les unes que les autres.
Oui, cest un luxe de vouloir choisir ce quon veut faire de notre peau. Et la plupart des missions locales, PAIO, ANPE et autres conseillers dorientation ne sont là que pour nous le rappeler et pour nous faire rentrer dans le moule humain, uniforme et rentable du capitalisme.
De plus, lopposition artificiellement créée et entretenue dès le plus jeune âge, entre manuels et intellectuels ne fait que pérenniser cette logique de rentabilité sociale et humaine.Cest pourquoi, face à autant de pressions psychologiques, une destructuration intellectuelle peut pointer le bout de son nez et aboutir, dans certains cas, au suicide.
Alors, chômeurs, précaires et autres pseudo paumés de la vie, prenons nos affaires en main. Notre vie nappartient qu'à nous. Ne laissons personnes décider à notre place.
Pour une éducation permanente et totale, manuelle et intellectuelle, artistique, sociologique, économique Pour l'égalité sociale et économique.