La Sarthe lycéenne revendique

Près de 3 000 lycéens mécontents manifestaient dans la rue les 21 et 23 septembre derniers. Ils sont en colère car il faut de nouveau lutter. Quatre postes vacants mettent en grève 300 élèves à Mamers, et ceux du lycée de Saint-Calais, bloquent la N 157. À La Flèche, 500 élèves et, à Sillé-le Guillaume, 240 élèves réclament 3,5 postes. La Ferté-Bernard, Sablé, Loué, ce sont 200, 400 et 200 lycéens qui réclament 2 postes, à Saint-Côme, 210 élèves sont privés de cours, l’entrée du collège est bloquée par les parents qui réclament les 2 professeurs prévus. En même temps, des lycées de Bellevue, Montesquieu… 1 000 lycéens défilaient dans Le Mans et se rendaient devant les lycées Touchard et Yourcenar. Le mouvement prit corps le mardi 21. Toujours mobilisés, les lycéens remettent ça le jeudi 23. Les revendications portent principalement sur les engagements non tenus : manque de professeurs et de moyens, emplois du temps et classes surchargées, mauvaises conditions de travail, etc.


Les lycéens ont la conviction de s’être fait rouler par le ministre Claude Allègre. Ils lui exprimèrent leur colère en criant leurs revendications. Un jeune dit « On est des lycéens on n’est pas des chiens ». Slogan « Collégiens en colère, on veut des profs titulaires ». Deux lycéens inquiets lancent à qui veut entendre « Nous voulons passer nos exams. Il faut nous aider ! ». Est-ce un aveu d’impuissance ?


La presse locale (Ouest-France) rapporte les propos de deux élèves, Pauline et Sandrine : « chaque année nous avons les mêmes revendications. Toujours rabâcher la même chose. Avec quel résultat ? Avec les manifestations qui ont déjà eu lieu un peu partout, cela a un peu bougé, doit-on se contenter à chaque fois de miettes ? Il faut que tout le monde se batte. » En Sarthe, la lutte avait débuté très tôt. Sillé-le-Guillaume, Le Mans, Sablé, La Flèche, Château-du-Loir… 700 lycéens réaffirment leur mécontentement et, par solidarité, participent à la journée du jeudi 30 septembre. Dès la rentrée, il manqua une vingtaine de professeurs. L’équipement et les moyens matériels sont insuffisants. La commission de sécurité a épinglé 23 établissements non conformes aux règles de sécurité.

groupe F.A. Le Mans