Jusqu’à présent, aucun
ouvrage en langue allemande ne faisait état des relations qu’Albert
Camus entretenait avec les libertaires. On n’évoquait que sommairement
ses contacts avec les anarchistes et les anarchosyndicalistes, alors que
Camus, tout au long de sa vie, se sentait étroitement lié
à ces mouvements. Ses contributions régulières à
des journaux libertaires, tels La Révolution prolétarienne,
Le Libertaire, Le Monde libertaire, ses rencontres avec divers individus
marquants du mouvement libertaire et sa participation à maintes
campagnes en avait pourtant fait un compagnon de route.
Lou Marin, dans son ouvrage, donne à
connaître cette face méconnue. Il cite largement l’œuvre et
explique comment l’homme s’inscrit dans l’écrivain : prise de position
de Camus par rapport à la guerre d’Espagne, son engagement dans
la Résistance, son opposition à la peine de mort, sa controverse
avec Sartre-de Beauvoir, sa lutte aux côtés des objecteurs
de conscience, ses romans, ses essais, son théâtre. L’ensemble
forme un document relativement fouillé mais avec une tendance cependant
à vouloir tirer Camus vers le terrains de la non-violence, associant
(interprétant ?) le refus de Camus exprimé dans « L’Homme
révolté » à un acte pacifiste… donc non-violent…
Ceci sans doute en relation avec la maison d’édition (1) qui publie
l’ouvrage.
Il existe deux brochures en français
:
Albert Camus et les libertaires.
Collectif, édition Volonté anarchiste.
L’œuvre et l’action d’Albert Camus
dans la mouvance de la tradition libertaire, préface de Roger
Dadoun. Teodosio Vertone, édition ACL.