Le 30 novembre prochain va s’ouvrir,
à Seattle, un nouveau grand cycle de « négociations
» sous l’égide de l’Organisation du commerce (OMC). En clair,
les mafias capitalistes, les multinationales, les fonds de pensions et
autres investisseurs internationaux, vont essayer d’ouvrir encore un peu
plus les portes des poulaillers aux renards et, dans la foulée,
de taxer les poules qui renâclent à accueillir le renard à
bras ouverts. Ils appellent ça la loi du marché !
Tu veux pas bouffer du bœuf aux hormones
à trois sous le kilo, et hop, condamné ! Tu refuses de lésiner
avec la santé ou avec la sécurité publique, et hop,
condamné !
Des grèves de camionneurs ou des
mouvements de boycott viennent-ils freiner la « libre » circulation
des marchandises et porter atteinte aux profits des marchands : et hop,
condamné ! Même au temps du capitalisme sauvage de la fin
du XVIIIe, les loups du libéralisme de l’époque n’osaient
pas la moitié de cette arrogance. Pour l’heure, non seulement il
osent, mais ils exigent ! Tellement, que l’on est en train d’assister,
un peu partout sur la planète, à une véritable levée
de boucliers contre les maîtres du monde et leurs prétentions.
Comme de bien entendu, ces innombrables
« jacqueries » contre la mondialisation, le libéralisme,
la spéculation, les fonds de pension, le FMI, le grand US, McDO,
la mal-bouffe, les OMG… sont aujourd’hui récupérées
par les grands méchants mous d’un réformisme en gants blancs
et bonnes manières qui voudraient nous faire croire qu’en prélevant
un pourcentage ridicule sur les spéculations ou qu’en instaurant
un contrôle « citoyen » sur le FMI et l’OMC, tout pourrait
aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Ces imbéciles sans espoir de l’utopie
d’un capitalisme à visage humain et autres spécialistes du
« un pas en avant, deux pas en arrière » sont, décidément,
too much !