éditorial

Difficile de ne pas être au courant des déboires de Tibéri et de Strauss-Kahn, les « affaires » dans lesquelles ils sont mouillés s’étalent dans tous les médias. 


Héritier et continuateur de Chirac à la mairie de Paris, Tibéri est rattrapé par des décennies de magouilles en tout genre (HLM, faux électeurs, emplois fictifs). Ses amis politiques ne sont pas les derniers à jeter de l’huile sur le feu, absorbés d’ores et déjà par une guerre sans pitié pour garder la mairie en 2001 et pour préserver Chirac en chargeant Tibéri-le-fusible, dans la perspective que le président puisse se représenter en 2002.


De son coté, Strauss-Kahn, pressenti pour conduire la liste PS à ces mêmes municipales, doit revenir en catastrophe en France suite aux dernières révélations sur son rôle dans l’affaire de la MNEF, pompe à fric du PS comme naguère URBA. La corruption des politiciens et les détournements de fric colossaux pour accéder et se maintenir au pouvoir par tous les moyens, favorise le dégoût de la politique chez ceux-là même qui auraient le plus intérêt à s’y intéresser : les exploités et les laissés pour compte en tous genre. Les taux d’abstention sont en constante augmentation, décrédibilisant un peu plus la légitimité des élus de cette démocratie blindée dans laquelle nous vivotons. Les discours lénifiants qu’on nous sert sur la baisse du chômage et le retour au plein emploi ne peuvent occulter que les conditions de vie de millions de personnes (avec ou sans boulot) se dégradent  globalement de plus en plus, notamment par la restriction d’accès aux besoins sociaux les plus élémentaires (santé, logement, prestations sociales). 


Ce n’est pas des simulacres de justice, comme la médiatisation à outrance d’affaires de toute façon inhérentes à ce système, ni de vagues promesses qui changeront notre quotidien, c’est les luttes déterminées, encore et toujours, qui seules pourront contrarier les visées politiciennes et patronales et redonner par là-même des perspectives pour un autre futur.