Le bateau grec de Nasser Taghvai décrit un chantier de troisième type. Dans un bateau échoué sur l’île s’accumulent d’étranges objets, des cartons aux inscriptions insolites et toutes sortes de choses qui troublent a la longue la femme du propriétaire d’un petit magasin-bistrot sur la plage. Des plans éblouissants nous montrent des hommes dans la cale inondée du bateau repêcher de très modestes trésors, grimper des kilomètres d’échelles pour les sécher dehors au soleil. La sensation éprouvée face à cette beauté brute est gâchée par une séquence de désenvoûtement qui relève davantage des arts et traditions populaires que du cinéma.
Troisième épisode : La Porte
est signée par Mohsen Makhmalbaf. Simplicité, écriture
cinématographique limpide. La porte placée dans un paysage
nu, le ciel, la mer, le sable, le désert… Que faut-il de plus, quand
un grand cinéaste tire les ficelles ?
Kish est une île, a 18 kilomètres
au sud de la côte iranienne, située au centre du Golfe Persique.
Très longtemps l’île était une zone franche. Mais tout
cela appartient à un passé révolu.
L’île se dépeuple et les trois témoignages en mouvement en rendent bien compte. Jalili, Taghvai et Makhmalbaf ont tourné sur l’île de Kish trois contes issus du réel. Construits en ellipses, en digressions et en images poétiques, les films en disent long sur les rêves et la réalité, sur l’écart entre la vie rêvée et les nécessités ; Ils font naître l’envie de connaître les autres films.