Gauche plurielle : la chasse aux sans-papiers continue


Mardi 16 novembre, un sans-papier clermontois est arrêter à Roanne. Vice de forme dans l’interpellation, occultation d’éléments majeurs de son dossier par la préfecture de la Loire lors de son passage devant le tribunal de grande instance puis le tribunal administratif de Lyon… Il va être expulsé et depuis son arrestation est maintenu en détention. Qu’importe qu’il soit marié, que sa femme soit sous le coup d’un arrêté d’espulsion et ses deux jeunes enfants, nés en France, gravement malades…

Les « sans-avis » sur la question de l’immigration, les oublieux de leurs engagements aux côtés des sans-papiers au temps de la droite doivent penser que lors des expulsions, les situations sont toujours dramatiques. Si les sans-papiers ont émigrés, c’est en effet que guerre, dictature, misère rendaient leurs situations intolérables dans leurs pays. En France, ils ont naturellement tissé des liens ; le pays d’immigration est d’ailleurs souvent choisi en fonction de liens affectifs déjà existants. Ces liens peuvent être familiaux mais aussi amoureux (relation hétérosexuelle ou homosexuelle) ou amicaux… tout ce qui fait une vie mais qui ne saurait être pris en compte par une législation raciste, une politique d’immigration basée implicitement sur des quotas ! Par ailleurs, la précarité de la clandestinité engrange d’autres misères tels les problèmes de santé et le difficile accès aux soins.

Refusons qu’à nos misères, notre précarité, la dégradation de nos conditions de vie et pour faire taire nos colères, le gouvernement répondent en fichant, en traquant et en expulsant les sans-papiers.
 

Maryla. — groupe Spartacus (Clermont-Ferrand)