Mouvement étudiant au Québec
La répression se déchaîne
!
Après un mois de septembre qui
avait vu se dérouler de nombreuses manifestations, le mouvement
étudiant semble aujourd’hui marquer le coup. La grève générale
que voulait organiser le MDE (mouvement pour le droit à l’éducation)
qui représente lu gauche étudiante, a échoué
faute d’appui dans les assemblées générales.
Pourtant les problèmes restent (voir
ML n°1175), la pauvreté chez les étudiants comme dans
le reste de la société se banalise.
Forts de ce constat, 800 étudiants
ont manifeste le 3 novembre dernier pour l’amélioration de leurs
conditions de travail. À l’issue de cette manifestation, des policiers
anti-émeutes tentant d’intervenir se sont faits corriger par les
manifestants, aucune arrestation n’a pu être effectuée, une
fois n’est pas coutume…
Les flics rancuniers
Malheureusement la répression n’a fait
que redoubler les jours suivants. Dès le 4 novembre, lors d’un piquet
de grève devant l’université de Concordia, quatre personnes
sont blessées, l’une d’entre elles a le genou brisé. Les
flics n’y ont pas été de main morte L’administration de l’université
n’a pu que protester face à l’intrusion de la police, alors que
rien ne les autorise à séjourner sur un campus. Ils auront
sans doute voulu faire un exemple, vu que Concordia était la seule
à avoir voté la grève, à 91 %, dans un enthousiasme
général qui plus est. C’est le jour même du vote qu’ils
sont venus matraquer, puis arrêter deux étudiants, ce n’est
sans doute pas un hasard !
Par ailleurs des militants de Concordia ont
dénoncé les tactiques de harcèlement auxquelles se
livrent la police.
une autopatrouille est postée pendant
de longues périodes devant l’entrée principale de l’université.
Certaines militantes ont fait l’objet de mesures de surveillance, qui s’apparentent
plus à une forme de harcèlement. Une militante a même
reçu une amende pour jay walking (« manque de conduite piétonnière
»).
Enfin des locaux associatifs et syndicaux
ont été perquisitionnés ou visés par de fausses
alertes a la bombe…
La droite étudiante est également
partie en croisade contre les activistes du mouvement étudiant titrant
ainsi l’édito de leur journal : « Dehors les révoltés
». Gageons qu’ils seront difficiles à déloger.
d’après des informations de Bobov