Le gouvernement projette l’installation
d’un site d’entreposage des déchets nucléaires les plus dangereux
(moyennement à fortement radio-actifs) en subsurface entre l’uzège
et Marcoule. Sept sites ont été sélectionnés
: le massif de Laval Saint-Roman, le massif de Verfeuil, le massif du Mont
Bouquet (attention aux retransmissions télévisuelles radioactives
!), le massif de Saint-Quentin, le massif de Valliguières, le massif
du Gardon et - enfin - la dent de Marcoule. Pourrions-nous oser dire que
ce projet de la gauche plurielle est une forme de réponse du gouvernement
aux écologistes qui s’étaient opposés au laboratoire
souterrain en réclamant la nécessité d’entreposer
les déchets en subsurface pour pouvoir les contrôler. Comme
quoi, avancer profil bas sur une plate-forme minimaliste permet aux Verts
de cogérer la politique nucléaire tout en conservant leur
fauteuil ministériel. Face à ces compromissions, il faudra
bien que s’affirment tous ceux qui veulent réellement s’opposer
au nucléaire. Il est vrai que les Verts n’en sont pas à leur
première trahison antinucléaire puisqu’ils ont fait capoter
la manifestation nationale contre le nouveau programme nucléaire
du 28 novembre 1999 à Paris. Parions que la real-politik les pousseront
à demander - cette fois-ci - l’entreposage des déchets hautement
toxique à grande profondeur.