Les OGM, ce n’est pas que la malbouffe !


Les organismes génétiquement modifiés sont appelés à être employés dans tous les domaines de la vie, depuis la médecine jusqu’à l’industrie chimique. C’est d’ailleurs dans ce cadre que se développe actuellement la nouvelle « solution définitive » au problème de la toxicomanie.
 

Une myxomatose végétale testée en Floride

Fasarium Oxysporum est un petit champignon du sol. Prédateur de végétaux du monde entier, il est déjà présent sous différentes variétés aux quatre coins de la planète où il s’attaque à des plantes aussi diverses que les pastèques, les pois chiches, le basilic, le maïs, la banane, etc. Ce champignon est champion des mutations et des sous-espèces à l’état naturel et peut même être toxique pour l’homme. Mais la variété qui intéresse les États du monde entier est plus spécialisée : Fasarium Oxysporum s’attaque aussi au cannabis, à la coca et au pavot.

On se souvient très bien du fiasco de la dissémination de la Myxomatose à travers le monde… Fasarium Oxysporum à l’état naturel est un des parasites les plus redoutables des cultures comme la tomate ou le maïs. Même modifié génétiquement pour être ciblé exclusivement sur les molécule de drogue, le champignon risque de s’attaquer à des plantes produisant des alcaloïdes voisins et utiles comme la caféine, la nicotine, la morphine ou la quinine, voire à des cultures alimentaires.
 

Une politique catastrophique

Depuis maintenant des décennies, les pays industrialisés s’en prennent aux populations du tiers monde dans le cadre de la lutte contre la drogue. Les États et les armées des pays riches font aussi payer le prix fort aux populations locales pour un problème interne aux sociétés industrielles prohibitionnistes. En effet, quand bien même les drogues illégales disparaîtront de la planète, le problème de la toxicomanie resterait entier. La toxicomanie (et non l’usage de drogues) trouve ses raisons dans une société où la précarité, les oppressions, l’atomisation de l’individu sont quotidiennes. Et elle peut s’exprimer à travers de multiples modes de dépendance : héroïne, cocaïne-crack, mais aussi dépendance vis-à-vis de médicaments (tranquillisants…) du jeu, de l’alcool… L’accusation portée contre les pays producteurs n’est que prétexte à sanctions dans la guerre économique.


Le développement de trafics de drogues entre les pays pauvres et les pays riches est logique dans le système capitaliste. Les pays riches utilisent les gouvernements du tiers monde et diverses techniques anticoncurrentielles comme le dumping pour maintenir sous tutelle leurs anciennes colonies. La mafia se glisse dans les insuffisances de la répartition des richesses et remplit un rôle économique de compensation. Phénomène logique, sauf pour les gouvernements du monde entier pour qui l’inégalité économique et sociale n’a jamais été la source de l’asservissement et la cause des trafics. Dans ce domaine, l’hypocrisie est générale, les États et les entreprises travaillent volontiers avec les mafias quand il s’agit de vendre des armes, de contrôler des populations… mais s’acharnent contre la main-d’œuvre des trafiquants qui ne tente que de survivre.
 

Un danger écologique majeur

Les champs de pavot, de marijuana ou de coca, outre qu’ils sont le plus souvent situés dans des régions difficiles d’accès sont le plus souvent cachés et clairsemés. Dans l’hypothèse actuelle où ce champignon serait utilisé pour détruire toutes les cultures clandestines mondiales de drogue, il devra être répandu à grands frais dans tous les écosystèmes de la planète, depuis l’Asie mineure jusqu’aux Andes, en Afrique et dans les pays tempérés où les champs clandestins de marijuana se multiplient…

Le risque écologique est donc majeur et proportionnel à la liberté qu’auront capitalistes et États de continuer leur stupide guerre à la drogue. derrière les prétextes moraux et sécuritaires, le contrôle social des usagers, petits producteurs et revendeurs est en place. Le but des États n’est pas l’émancipation, il est au contraire clairement de contrôler et de rentabiliser les dépendances en favorisant les drogues de synthèse produites dans les pays riches ainsi que les « drogues traditionnelles » comme l’alcool !

Commission drogues de la F.A.