Chronique anarcha-féministe

Liberté pour la femme


Ça y est. Tous les média en parlent. La prochaine manif, c’est pour la condition de la femme. C’est vrai, quoi ! La femme est dénigrée. « Les qualités naturelles de la femme sont la douceur et la générosité. […] La femme est avant tout une mère » etc. Tout au singulier. Non, nous ne sommes pas qu’une seule, interchangeable, immuable, convenues. Non, nous n’avons pas toutes les mêmes réactions, les mêmes envies. Non, nous ne sommes pas une espèce, ô combien prévisible, ô combien déterminée par nos hormones. Non, nous ne sommes pas « toutes les mêmes ». Combien de cas de schizophrénie assumés (plus ou moins) au quotidien liés à un moule physique et mental en soi et dans les attentes des autres. Combien de femmes et d’hommes aux cerveaux gavés (promotion de Noël) pour ces jeux de rôles sociaux ? Notre société entière fonctionne grâce à ces jeux de rôles qui nous enferment, brident nos personnalités. Copinage : voir la chronique de Pimprenelle sur les jeux pour enfants.

Transformé-e-s en masse de consommatrices/consommateurs, nous sommes manipulé-e-s par un réflexe grégaire acquis. En acceptant de fonctionner selon des préjugés, nous nous opprimons et nous participons à l’oppression des autres. Libérons-nous les un-e-s les autres.

Benoîte