Lagny-sur-Marne fête le centenaire
de son premier Salon des Beaux-Arts en rendant hommage aux artistes qui
y exposèrent. En 1885, trois amis plantent leurs chevalets aux abords
de la petite cité briarde longée par la Marne. Ils s’essayent
à une nouvelle manière de peindre qui consiste à juxtaposer
des touches successives de différentes couleurs. Ils sont les pionniers
de cette nouvelle manière de peindre dont Georges Seurat est l’inventeur
: le pointillisme.
Ces trois artistes avant-gardistes ont pour
nom Emile Cavallo-Peduzzi, Léo Gaumon et Maximilien Luce. Lucien
Pissaro les rejoints en 1888. Ils deviennent le « groupe de Lagny
». Rapidement connus, ils organisent en 1889 le salon des Beaux-Arts.
Cent ans après, quelques toiles
reviennent à Lagny, complétées par celles de proches
amis : Charles Augrand, Albert Dulois-Pillet, Louis Hayet, Camille Pissaro,
Paul Signac…
Autour de 120 tableaux provenant de collections
particulières et de plusieurs Musées d’Europe (Orsay, Amsterdam,
Cologne, Genève…) pendent de grandes bannières consacrées
chacune à un peintre. Le texte, clair et précis, non seulement
explique bien cette évolution de la peinture mais replace l’artiste
dans l’époque sans ignorer l’attitude politique des artistes.
Régulièrement, le vocable anarchiste
apparaît. Rappelons-nous : Maximilien Luce demandant à Camille
Pissaro de rédiger un texte sur le rôle et le groupement des
artistes dans une société anarchiste, les soutiens directs
en offrant des toiles à des journaux comme « Les Temps nouveaux
» de Jean Grave comme lots de tombola, la participation à
la presse par des illustrations sur des sujets sociaux.