Casse de la représentation ouvrière combative


Si le recours de plus en plus systématique à l’huissier et aux plaintes en Justice durcit l’arsenal qu’offre le système aux patrons pour casser la résistance ouvrière, un objectif à court terme du patronat peut être de contrôler totalement la représentation ouvrière dans les entreprises.
En effet, malgré les limites certaines des possibilités d’action d’un comité d’entreprise et d’un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, puisqu’ils ont un rôle essentiellement consultatif, ces instances peuvent faire un travail incompatible avec l’objectif de rentabilité maximum du patron.

Exemples : nommer un expert-comptable de leur choix tous les ans (50 000 F en moyenne) pour éplucher les comptes de la boite et permettre une information des élus et des salariés sur l’utilisation du fric ; voter contre un bilan du plan annuel de formation qui ne favoriserait que l’encadrement, ce qui oblige l’employeur à payer des impôts sur les formations ; obliger l’employeur à fournir un vêtement de travail ou à payer une prime de salissure à tous les salariés concernés, et non à une partie d’entre eux seulement (principe de non discrimination entre salariés de même condition). Car il faut savoir qu’un casier judiciaire dépucelé peut, dans l’application rigoureuse de la législation, être un obstacle pour se présenter à une élection du comité d’entreprise.

Martial. — groupe Kronstadt (Lyon)