CRISE DE FOI
De la croix à la croix gammée
L’Église, ne cesse pas de « s’excuser
», pour les différents crimes ou erreurs qu’elle a commis.
C’est le cas pour l’antisémitisme. Outre que ses « excuses
» servent à relancer le cléricalisme, il convient de
rappeler, que c’est dans les actes que l’on voit les changements. Or, l’Église
fait comme les politiciens, elle nous endort avec de belles paroles et
des fadaises. La preuve nous vient d’Autriche où, en octobre, lors
des législatives, le parti d’extrême droite de Jörg Haider
a eu un réel succès (27,2 % des suffrages). Jörg Haider
a fondé son programme politique sur le racisme et le nationalisme.
Il n’a jamais caché son admiration pour Hitler.
Lors de la campagne électorale, le
président de la très petite communauté juive autrichienne
(12 000 personnes), Ariel Muzikant, a signalé une augmentation sensible
des actes antisémites, de nombreux juifs ont reçu des lettres
de menaces, des courriers électroniques haineux, des insultes et
même des crachats. « Les autrichiens ont toujours été
xénophobes, mais il y avait des limites à ce que l’on pouvait
dire en public. Jôrg Haider les a repoussées » remarque
Ariel Muzikant. L’Église, qui défend les droits de l’homme
devrait intervenir, pour condamner, ce qu’elle appelle, dans ses «
repentances », l’antisémitisme des Lumières ou païen
voire athée que Haider remet au goût du jour, par ses propos
racistes. Il n’en est rien, bien au contraire, puisqu’un haut représentant
de l’Église autrichienne, Mgr Kurt Krenn a, dans une interview au
magazine Profil, exprimé son « estime » pour Jôrg
Haider. « Si Haider peut faire quelque chose de bien, il faut le
laisser faire », a ajouté le prélat. C’est vrai quoi,
il n’a même pas encore ouvert le premier camp d’extermination, qu’on
le critique déjà. Comme quoi les « repentances »
sont des attrapes-nigauds, à nous de rester vigilants, car l’Église
a toujours soutenu les dictatures et les monarchies sanguinaires. Il n’y
a aucune raison que cela change, la preuve.
Régis Boussières. — groupe Kronstadt
(Lyon)