Comme beaucoup de pauvres, aujourd’hui, ils sont attirés par les lumières de la ville. Ils ne pensent qu’aux thunes et comme tous les riches, ils sont prêts à tout pour en avoir et montrer qu’ils en ont. Et, donc, ils dealent, rackettent, braquent des vieilles, s’attaquent aux plus faibles d’entre eux… pour se la jouer bourge, marques, téléphone portable… au grand théâtre d’une frime qui ne trompe personne.
Par ennui, désespérance, révolte, ils s’imaginent qu’en caillassant les chauffeurs de bus, les pompiers, les flics ou en faisant régner la terreur dans une école qui n’a jamais été faits pour eux…, ils niquent cette société qui les rejette. Ils ont la haine. Et c’est peu dire qu’ils ont cent mille raisons de l’avoir.
Mais ils n’ont que la haine. Celle de l’autre comme celle d’eux-mêmes. Celle que les maîtres du monde leur ont mis dans la tête, à la manière d’une laisse, pour mieux les tenir par les couilles de l’adhésion aux valeurs de merde (le fric, la loi du plus fort, le paraître, le machisme, le chacun pour soi) qui fondent leur domination sur le plus grand nombre. Mais, tu sais tout ca !
Que c’est pas en copyrant les maîtres du monde et en mordant le facteur qu’on échappe à son « destin » ! Que c’est pas en s’attaquant aux pauvres qu’on emmerde les riches. Que c’est pas en voulant devenir riche qu’on cesse d’être pauvre. Que c’est pas en étant haïssable qu’on peut se faire aimer ! Que c’est en se battant contre les causes qu’on en réduit les effets. Que le maître n’existe que parce que l’esclave est persuadé du bien fondé de l’esclavage et s’imagine qu’il est susceptible d’en profiter… un jour !
Tu sais tout cela. Que ta haine n’est que
le cache-sexe de ta lâcheté. Et que si t’en avais (du cœur),
tu saurais la faire aimer.
Alors, n’es-tu capable que d’être
un enfoiré comme les enfoirés que tu dis haïr et que
tu ne fait que copyr, ou bien…
La réponse t’appartient ! Et tu
nous lâche la grappe avec ta haine… qui est aussi la nôtre
!