CRISE DE FOI

Plus près de Dieu… plus près des électeurs ?

La gauche vire de plus en plus du rouge à l’eau bénite. Après la fête de l’Huma sur le thème de Jésus-Christ, le PCF a décidé d’organiser deux expositions jubilaires dans les locaux du parti, place du colonel Fabien. La première sera consacrée au rôle du christianisme dans l’histoire de l’humanité et la seconde à « Jésus-Christ dans l’histoire de l’humanité ». Cela, doit permettre d’aider à la compréhension de l’apport du christianisme dans la société d’aujourd’hui. Pour cela, durant l’année à venir, l’exposition sur Jésus aura pour cadre la grande salle de réunion du Comité central. Ainsi, Robert Hue, dit le pieux, et les autres dirigeants siégeront au milieu des représentations religieuses. Eh ! Robert, contre la misère, ce ne sont pas les prières, ce sont les luttes sociales qui sont nécessaires.

Le maire socialiste de Montpellier, Georges Frêche rêve quant à lui d’un coup fumant : une visite de Jean-Paul II dans sa ville. À la veille des municipales, l’événement inclinerait l’électorat catholique aux meilleures dispositions envers l’homme en place. Aussi, une invitation est partie au Vatican, afin de convier le pape pour le 650e anniversaire de la naissance de saint Roch à Montpellier. Voilà un beau prétexte ! Un coup de pouce à la réélection d’un socialiste autant œcuménique, ça ne se refuse pas. Le pape pourrait envoyer un légat aux cérémonies. Si Jésus a multiplié les pains, Frêche, lui, aimerait bien multiplier les bulletins de vote en sa faveur.

Les politiciens sont prêts à tout pour garder le pouvoir. En voila qui se cherchent une image de catho socio-démocrates et dont l’engagement social se limite toujours qu’à des promesses. L’Internationale, c’est du passé clament les nouveaux apôtres de la bonne parole capitaliste. Ni Jésus ni le pape ne résoudront la question sociale. Abolir le capitalisme est plus sûr que prier.
 

Régis Boussières. — groupe Kronstadt (Lyon)