FAIT D'HIVER
Pour un œil, les deux
pour une dent, la gueule !
Des enfoirés de capitalistes multinationaux
et boursicoteurs qui rapinent et pillent les ressources de cette propriété
collective qu’est notre environnement naturel. Qui réchauffent l’atmosphère
jusqu’à mettre en péril les conditions même de la vie.
Qui nous imposent la route par rapport au rail et le transport individuel
par rapport au transport collectif. Qui font transporter leur pétrole
par des rafiots déglingués, skippés par des équipages
du tiers monde sous-payés et surexploités sous des pavillons
de complaisance. Qui chient leurs immondices dans nos océans et
sur nos plages, because de prétendus accidents qui ne sont que les
conséquences obligées d’une logique du profit à tout
crin… Ça a toujours été inacceptable ! Et seule une
révolution sociale digne de ce nom pourra mettre un terme à
cette criminalité capitaliste !
Que ces enfoirés puissent tout
saccager en toute impunité. Qu’ils fassent ramasser leurs merdes
par des bénévoles. qu’ils s’arrangent pour que les assurances,
les États, les impôts (les nôtres), et leur charité,
paient, mal, en partie et tardivement, les conséquences de leurs
inconséquences. Qu’ils se pavanent, négocient, chipotent,
étalent leur morgue à l’infini de leur arrogance…, ça
devient de plus en plus intolérable !
Mais que faire ? Lancer des appels au boycott
de Totalfina ? Oui, sûrement, mais… !
Faire des manifs, coller des affiches,
distribuer des tracts, dénoncer Pierre en expliquant que Paul et
Jacques ne valent pas mieux… ? Oui, sûrement, mais… ! Alors ?
Et si on leur rendait la monnaie de leur pièce
en leur faisant subir ce qu’ils nous font subir ? Ils chient dans notre
mer et sur nos plages. Faisons leur retour de leur merde ! Totalfina c’est
bien évidemment des capitaux difficilement identifiables. Mais c’est
aussi des managers, des dirigeants, des chefaillons, avec des adresses
de travail, de domicile et de résidence secondaire. C’est aussi
des bureaux, des sièges sociaux, des buildings, mazoutés
dix fois par jours ! Oh bien sûr, ils nous mettront les flics au
cul ! Mais qu’ils nous les mettent !
Des enfoirés emmazoutant en toute impunité
le reste du monde et des zanars, emmazoutant les emmazouteurs, il est aisé
de comprendre de quel côté penchera l’opinion publique ! Alors,
c’est quand qu’on arrête de chialer et c’est quand qu’on se décide
à commencer à faire comprendre aux enfoirés que désormais…
?
Jean-Marc Raynaud