chronique anarcha-féministe
Filles voilées, femmes tenues
De temps à autre, le foulard (hidjab)
à l’école revient dans les médias à l’occasion
d’une grève d’enseignant-e-s, de l’exclusion d’une élève
avec son corollaire habituel d’arguments anti ou pro ! Néanmoins,
la question du foulard doit aussi être abordée comme un outil
du contrôle social entre les mains des forces politiques qui cherchent
par tous les moyens la paix sociale. La mairie de Vénissieux, banlieue
de Lyon gérée par le PCF, l’a bien compris. Dans l’article
« Le foulard et la laïcité » du journal «
Oh Xy Jeunes » du Comité consultatif de la jeunesse, l’auteure
explique qu’il ne faut pas exclure de l’école les jeunes filles
portant le hidjab au nom de la liberté de conscience, de leur volonté
d’intégration et qu’il est un choix culturel et non un signe de
soumission.
Dans de nombreuses religions, les hommes se
couvrent ou se découvrent devant leur dieu, de même devant
leurs autorités étatiques. Quant aux femmes, la plupart du
temps, elles doivent se couvrir la tête comme acte de soumission
et force est de constater que cela a été étendu hors
des édifices religieux. Pour la mairie de Vénissieux et pour
d’autres, l’objectif est ailleurs. Leur attitude s’inscrit dans la démarche
de ceux qui veulent un « islam à la française »
afin de cadenasser certaines populations dans les quartiers qu’ils appellent
sensibles : des flics de proximité et des imams ! Les jeunes sont
leurs proies et il ne faut pas oublier les filles, elles aussi sont violentes
et il y a même des bandes de filles… Autant utiliser la question
du hidjab, elles ont leur place à l’école, voilées
ou pas, surtout qu’elles réussissent si bien par rapport à
leurs frères. Une fois de plus, le relativisme culturel est manipulé
à l’encontre des femmes.
Danielle. — groupe Lucia Saornil