CRISE DE FOI

Propagande catholique

Lors du jubilé, l’Église exige au nom de la bible une redistribution des terres. Dans le document du conseil pontifical Justice et Paix, il est écrit ceci : « un très petit nombre de grands propriétaires terriens possèdent la majeure partie de la surface cultivable, tandis qu’une multitude de petits propriétaires, de métayers ou de fermiers cultivent la surface restante qui est souvent de qualité inférieure ». Aussi, l’Église à l’occasion du Jubilé demande à ce que la terre soit mieux répartie. Dans le document Comprendre et vivre le Jubilé, l’Église affirme que, au Brésil elle s’est engagée aux côtés des paysans pour la réforme agraire. Ce qui est faux, ce sont certains curés qui sont auprès des plus démuni tandis que des évêques soutiennent les grands propriétaires terriens. C’est le rôle du curé de base d’être avec le peuple est de suivre ses revendications sociales, tandis que ceux qui dirige l’Église soutiennent l’État et les possédant. Une preuve ? Au Mexique, il existe un évêque qui soutient les paysans les plus pauvres (Mgr Ruiz), il faut dire qu’il dirige l’Église dans l’État du Chiapas là où il y a un fort mouvement contestataire, sa marge de manœuvre est plutôt réduite, s’il veut garder ses ouailles. Mais celui ci a atteint l’âge de la retraite, aussi il a « intronisé » de sa propre initiative son successeur (Mgr Vera Lopez), lors d’une cérémonie. Aussitôt, le nonce apostolique, Mgr Juto Mulio Garcia, et le président de la Conférence épiscopale mexicaine, Mgr Morales Reyes, ont publié une Déclaration conjointe, déniant toute valeur à la cérémonie. C’est que, ce Mgr Lopez dérange sa propre hiérarchie, il parle de droit pour les indigènes, ce qui n’est réservé qu’aux curés de base, une fois dans la hiérarchie on se doit de soutenir d’autres personnes.

Le Vatican s’inquiète lui aussi, pensez donc, il a de si bonne relation avec les dirigeants du Mexique. Et voilà qu’un évêque prends pour argent comptant les fausses promesses de l’Église. D’après le service de Diffusion de l’information sur l’Amérique latine « Rome ne veut pas que ses relations diplomatiques avec l’État mexicain soient compromises par un continuateur de Mgr Ruiz ». Même s’il bénéficie du soutient de ses ouailles… Un petit conseil si vous arrivez a un certain sommet de l’Église voici la démarche à suivre : « Nous critiquons beaucoup les dictateurs quand nous sommes à Genève (siège du COE), mais nous sommes très polis et très gentils avec eux quand nous sommes dans leur pays »… Ceci a été dit très sérieusement par Mgr Anastasios, primat de l’Église orthodoxe. Le « nous » parle de l’attitude générale des représentants religieux à Genève… Et si la répartition des terres on s’en occupait nous-mêmes ?

Régis Boussières. — groupe Kronstadt (Lyon)