Anarchisme, violence, non violence
En se réclamant de la libre fédération
des individu-e-s et des groupes humains de toutes sortes, en se positionnant
clairement contre la peine de mort, les prisons et tout autre lieu d’enfermement
du même acabit…, l’anarchisme social a toujours parie sur la capacité
des être humains à vivre ensemble libertairement et égalitairement.
À la question de savoir qui, de la violence ou de la non violence,
fonde le rêve libertaire, la réponse ne souffre, donc, aucune
interprétation : c’est la non violence. Mais, ce rêve peut-il
être réalité sans violences ? L’État, le capitalisme,
le militarisme, les religions, le patriarcat, le racisme, le sexisme, le
racisme, le totalitarisme, le productivisme, le scientisme…, qui sont au
cœur du pourquoi et du comment des oppressions et des exploitations du
moment, se laisseront-ils abolir sans montrer, une dernière fois,
les dents ? Et puis, quand bien même, en quoi une armée non
violente différerait-elle d’une armée tout court ? En quoi
le capitalisme, s’il se convertissait à la non violence, cesserait-il
d’être un système social basé sur l’exploitation et
l’oppression de l’être humain par l’être humain ? En quoi des
ministres non violents seraient-ils différents des autres ?
Bref, même si on prend pour acquis qu’il
est certains moyens (l’assassinat institutionnalisé, la torture,
la prise d’otages,…) avec lesquels il est hors de question de transiger,
le débat sur violence-non violence ne gagnerait-il pas à
s’extirper du ventre mou d’une morale susceptible de s’accommoder de bien
des choses pour oser les conditions politiques, économiques et sociales
d’une morale de la liberté, de l’égalité et de l’entraide
?
Cette brochure dont c’est peu dire qu’elle
va à l’ncontre de tous les clichés sur les anars «
poseurs de bombes » et laïciseurs de bonnes sœurs, s’y essaye.
Et ça décoiffe aussi bien les ânes de la violence à
tout crin que les… crétins de la non-violence à tout va I
Maylis O’Brian
Anarchisme, violence, non-violence.
Xavier Beckaert. Éditions du Monde libertaire. 50 p, 20 F.
chèque à l’ordre de Publico (rajouter 6 F pour le port) a
adresser à : librairie du Monde libertaire, 145 rue Amelot, 75011,
Parls